Comité des banques de Bretagne : « De la bienveillance vis-à-vis des entreprises »
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Comité des banques de Bretagne : « De la bienveillance vis-à-vis des entreprises »

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Yann Lejolivet vient de prendre la tête du Comité des banques de Bretagne, réseau qui représente une quinzaine de banques bretonnes. Pour l’organisation professionnelle, l'accompagnement des entreprises du territoire dans leur financement est une priorité stratégique.

« L'accès au crédit n'est pas un problème. Aujourd'hui, le goulot d'étranglement c'est le recrutement », constate Yann Lejolivet, élu à la présidence du Comité des banques FBF de Bretagne — Photo : Baptiste Coupin

Yann Lejolivet, 54 ans, directeur départemental du Crédit Mutuel de Bretagne pour l’Ille-et-Vilaine, vient d’être élu à la présidence du Comité des banques de Bretagne FBF. Il succède à Jean-Pierre Vauzanges, ancien directeur général du Crédit Agricole d’Ille-et-Vilaine, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Le nouveau président, élu pour un mandat de deux ans, retrouve des fonctions qu’il a déjà occupées en 2013-2014. L’organisation professionnelle représente 15 banques adhérentes en Bretagne, employant 16 400 salariés.

37 Md€ de crédits pour les entreprises bretonnes

Du point de vue du marché bancaire, l’activité économique régionale se porte bien. À fin février 2019, le cap historique des 100 Md€ d’encours de crédits a ainsi été franchi en Bretagne (dont 37,7 Md€ pour la seule Ille-et-Vilaine). Un chiffre en hausse de 5,2 % sur un an. Plus de 37 Md€ de crédits financent la trésorerie et l’équipement des entreprises et 60 Md€ l’acquisition de logements. « La Bretagne est un peu au-dessus de la moyenne nationale, commente Yann Lejolivet. En termes d’activité économique, ça tourne plutôt bien, tous secteurs d’activité confondus […] L’accès au crédit n’est pas un problème pour les entreprises. Aujourd’hui le goulot d’étranglement c’est le recrutement. » Les dépôts de dossiers à la Banque de France diminuent. La baisse est ainsi de 30 % entre 2017 et 2018 pour ce qui concerne la médiation de crédit, et de plus de 10 % pour le surendettement.

Dans un contexte social tendu depuis le début de l’année, marqué par les manifestations des Gilets jaunes, les banques restent cependant vigilantes sur de possibles défaillances qui pourraient intervenir au second semestre. Elles se disent prêtes à apporter une attention particulière aux entreprises, commerçants et artisans touchés. « On est dans une logique d’écoute et de proximité. La bienveillance (bancaire) existe », rappelle Yann Lejolivet.

Financer des projets dans le cadre de la "Breizh Cop"

Si le financement des entreprises reste une « priorité stratégique » du Comité des banques, Yann Lejolivet se fixe deux autres champs d’action. Premier point : l’inclusion bancaire, et notamment le maintien du pouvoir d’achat. Parmi les engagements pris en 2018 : aucune hausse de tarifs des services bancaires pour les particuliers et un plafonnement global des frais facturés aux clients « fragiles financièrement ». Deuxième point, la pédagogie autour de la compréhension des services bancaires et du budget.

« Le numérique bouleverse nos activités de manière très rapide et très importante », souligne Yann Lejolivet. Des actions éducatives sont menées régulièrement auprès de différents publics : entreprises, lycéens, associations de consommateurs… Enfin, les banques ont également manifesté leur intention de s’investir dans la Breizh Cop – projet porté par la Région Bretagne visant à transformer le territoire à horizon 2040 dans une logique de transitions écologique, énergétique et numérique –, en accompagnant des projets dans l’éco-développement ou la mobilité durable par exemple.

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