Vous êtes fraîchement élu. Quelles seront vos premières mesures ?
Nous commençons les travaux en commission afin de sortir nos axes de développement pour cinq ans, autour de la formation, de la communication, du développement économique. Ils seront présentés lors de notre AG en juin prochain.
Que constatez-vous sur le terrain ?
Nous voyons notamment de plus en plus de demandes de reprises d'entreprises artisanales par d'anciens cadres ou managers. Ils ne sont pas artisans de formation, sont de bons gestionnaires, mais ont besoin de compétences techniques. Nous voulons leur proposer des formations en parcours individualisés pour cela. Nous voudrions développer des formations longues à la reprise d'entreprise.
Quelles mesures attendez-vous du futur président de la République ?
D'abord, nous souhaitons porter la bonne parole des artisans auprès des élus, sénateurs du territoire, en organisant des rencontres pour leur faire visiter des établissements, afin d'échanger directement avec eux. Et faire un peu de lobbying ! Nous souhaitons que le candidat qui sera élu président puisse continuer de favoriser l'apprentissage. Si on veut garder l'emploi en France, c'est nécessaire. Je souhaite aussi qu'il nous « lâche la bride » sur la pénibilité, qu'il enlève les trop nombreux verrous sur la sécurité des apprentis. De même, nous souhaitons avoir moins de pression fiscale : arrêtons de nous taxer sur les dividendes ! Être chef d'entreprise, ce n'est pas rose tous les jours, et aujourd'hui, on est des vaches à lait ! Il faudra aussi garder des incitations aux embauches, pour la flexibilité de l'emploi. Enfin, l'artisanat mérite que l'on maintienne son accès à des personnes qualifiées, c'est capital.
