Ces grands projets qui vont voir le jour en Bretagne en 2019
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Ces grands projets qui vont voir le jour en Bretagne en 2019

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Les investissements seront au rendez-vous en 2019. La métropole rennaise va concentrer la majorité de ces projets : au sein d’EuroRennes, la future tour Samsic en sera un des fers de lance. Nouvelles usines, reconfigurations urbaines, mises en chantiers sont annoncés partout en Bretagne. Tour d’horizon du territoire breton.

— Photo : F. Henry

Port de commerce de Lorient : 7,5 M€ investis au Rohu

Des investissements concernant l’appontement des sabliers du port de commerce de Lorient (56) sont attendus pour 2019. L’objectif est de permettre aux sabliers (23 % de l’activité du port de commerce) de décharger à une vingtaine de mètres du quai : « Cela va fortement différer les travaux de désenvasement, beaucoup plus onéreux, et générer des gains de temps pour toute la filière. Cela rendra aussi les navires moins dépendants des marées », explique Pierre Montel, président de la CCI Morbihan, gestionnaire du port par délégation de service public pour la Région. Le train d’investissement est toutefois différé en raison du recours déposé par une association contre une décision de la préfecture. La décision du tribunal administratif est attendue fin 2018-début 2019. « Nous lancerons les appels d’offres dès que la situation sera débloquée. » La Région a par ailleurs demandé la prolongation de la délégation d’un an (le renouvellement de l’appel d’offres aurait dû avoir lieu en 2018). Le tonnage du port s’élève à 2,4 MT (+7,5%), porté par le regain du vrac agro.

Nouveau visage pour la rive gauche du port de Vannes

Vannes (56) poursuit sa métamorphose. Dans le prolongement de l’Esplanade du port, le prochain grand projet réside dans l’aménagement de la rive gauche. Autour de ce vaste dossier, les enjeux sont importants. L’espace, fortement prisé, devra faire concilier de l’habitat, des espaces culturels, de l’activité économique, touristique, … Une consultation a été lancée y a quelques mois, ils étaient 10 équipes pluridisciplinaires (urbanistes, architectes, designers, promoteurs) à plancher sur le sujet. Suite au choix d’une commission municipale spécifiques, ils ne sont plus que trois groupes en lice et poursuivent le processus de conception. Le lauréat sera choisi courant 2019.

D’ici là, un autre chantier devrait avoir démarrer à proximité. Le Rugby Club de Vannes (RCV) entend agrandir sa tribune sud en la couvrant : ceci afin de développer son offre de partenariats. Des loges privées seront également construites ainsi qu’un espace de réception. L’investissement atteint 1,4 million pour ce projet qui bénéficiera d’aides publiques et privées.

Le port de Vannes — Photo : @ mairie de Vannes - Ker Gwened

Hôtel Dieu de Rennes : une réhabilitation à 70 M€

L’Hôtel-Dieu, ancien site hospitalier emblématique qui a vu naître des générations de Rennais, a été vendu fin 2017 par le CHU de Rennes (35) à l’établissement public foncier de Bretagne (EPFB) pour la somme de 14,6 M€. L’EPFB sera remboursé par Linkcity, filiale de Bouygues Construction, opérateur choisi pour cette réhabilitation estimée à 70 M€. Près de 400 logements y seront construits, ainsi qu’une « hostellerie » comportant près de 250 lits répartis dans 70 chambres (nuitée autour de 30€). Le futur Hôtel Dieu proposera également un « pôle santé », avec maison de santé, salle de sport, centre de soin et hammam. La cour d’honneur verra l’installation du concept de « food-court », avec des enseignes de restauration rapide. Enfin, le conservatoire du patrimoine hospitalier et ses collections seront maintenus sur place. Le début de la construction est prévu en 2020, après le désamiantage et la déconstruction nécessaires à cette réhabilitation, ainsi que la période légale de fouilles archéologiques préventives. Livraison prévue par tranches jusqu’à début 2024.

Le groupe Samsic investit 120 millions d’euros sur EuroRennes

EuroRennes, qui se dessine à grande vitesse autour de la nouvelle gare de Rennes (35), constitue l’un des symboles forts de l’expansion et du développement économique de la capitale bretonne. Deux programmes tertiaires de standing sont sur le point d’être livrés : Urban Quartz, développé en co-promotion par Icade et Poste Immo. Et Identity 1, le premier de trois immeubles du programme Identity de Giboire.

Le groupe Samsic s'engage dans un programme immobilier de 30 000 m² dans le quartier d'affaires EuroRennes — Photo : FGP

Fin septembre, le groupe rennais de facility management Samsic (90 000 salariés, 2,1 Md€ de CA en 2017) a fait grand bruit en annonçant à son tour la réalisation d’un vaste programme de 30 000 m² sur la Zac pour un investissement de 120 M€. L’entreprise y installera son siège social, actuellement implanté à Cesson-Sévigné (35). Une tour de près de 100 mètres de haut (26 étages) constituera la partie la plus visible de cet ensemble, qui comprend également une maison de l'emploi du groupe Samsic, un hôtel, un restaurant, des commerces et des logements. Les travaux devraient débuter en 2020 pour finir trois ans plus tard.

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Le centre R&D d’Orange Ouest se construit près de Rennes

Le groupe rennais de BTP Legendre (1 800 salariés, 540 M€ de CA en 2017), en fort développement, a lancé début 2018 le coup d’envoi du projet C3 Orange, à Cesson-Sévigné (35), près de Rennes, qui accueillera à terme les équipes Recherche et Développement d’Orange Ouest. Soit près de 1 000 salariés. « C’est en ce moment notre plus grosse opération en tant que promoteur. On parle là d’un projet qui représente environ 10 % de notre activité sur 2 ans. Ça fait vraiment partie des projets structurants pour le groupe », commentait Vincent Legendre, PDG du groupe Legendre. La livraison de ce campus de 17 500 m², sur six niveaux, est attendue pour la rentrée 2019. Il sera situé tout près de la nouvelle ligne de métro Atalante. Le projet C3 Orange s’inscrit dans un ensemble immobilier plus vaste de 45 000 m² (logement, tertiaire, résidence…), dont la construction s’achèvera en 2022. L’opérateur télécoms, qui représente 8 000 emplois en Bretagne, projette également de se doter d'un campus de l'innovation flambant neuf à Lannion (22) à horizon 2023.

Aéroport de Rennes : 60 à 70 M€ d’investissements d’ici 2030

Forte croissance de la fréquentation depuis plusieurs années - 453 000 passagers annuels en 2012, 725 000 en 2017, 850 000 en 2018 - et abandon de Notre-Dame-des-Landes obligent, la Région doit revoir sa copie concernant l’aéroport de Rennes (35). Le vice-président régional chargé des transports, Gérard Lahellec, a annoncé une estimation de 60 à 70 M€ d’investissements nécessaires d’ici 2030 afin d’offrir à Rennes un aéroport digne de ses ambitions. Un investissement qui devra être porté conjointement par le propriétaire de l’infrastructure (la Région) et le concessionnaire. Problème : le contrat de concession actuel, accordé en 2010 à Vinci et la CCI 35 et courant jusqu’en 2024, comportait des objectifs a minima (23 M€ d’investissements) et doit donc être dénoncé, ce qui impliquerait des indemnités de plusieurs millions d’euros. Mais la Cour des Comptes de Bretagne ayant remis mi-octobre un rapport jugeant la gestion de l’aéroport trop favorable aux concessionnaires actuels, la Région devrait vite statuer sur ce dossier.

L'aéroport de Rennes — Photo : CC BY SA 3.0 Strot - source Wikimedia

Palais du Grand Large : une rénovation complète à 13 M€

Dans un contexte de plus en plus concurrentiel dans le secteur événementiel, le Palais du Grand Large, le fameux centre des congrès de Saint-Malo (35), va, pour la première fois, connaître un lifting total, avec rénovation et agrandissement. Le top départ des travaux est imminent. Le chantier va durer plusieurs mois pour se terminer en septembre 2019. Montant de l’investissement : 13 M€ financés par la ville de Saint-Malo, propriétaire des lieux. « Nous accueillons 150 000 visiteurs chaque année et plus de 120 événements, avec un taux de remplissage de 250 jours par an. Notre vocation est de nous tourner vers les rencontres professionnelles d’affaires et de pouvoir accueillir jusqu’à trois événements en même temps », témoigne Xavier Burban, directeur de l’association Palais du Grand Large en charge de l’exploitation du lieu. Parmi les changements apportés par cette rénovation, plus de modularité et plus de salles de réunion, une nouvelle rotonde et une terrasse de 190 m², avec vue sur mer, pouvant accueillir 900 personnes.

Le Palais du Grand Large de Saint-Malo va connaître une rénovation, qui sera terminée en 2019. Une rotonde supplémentaire devrait être créée, avec vue entière sur la mer — Photo : Art Image

TEO va changer les usages de circulation à Saint-Brieuc

TEO, pour Transport Est-Ouest, c'est la future ligne de bus qui traversera du quartier de Balzac à celui des Villages, la ville de Saint-Brieuc (22) à partir de l’été 2019. Imaginée comme un transport en site propre, TEO a nécessité plus de 10 ans de concertation, des milliers d’heures de travaux et surtout plus de 50 millions d’euros investis par Saint-Brieuc Armor Agglomération. Avec un haut niveau de service, ce projet entend conjuguer rapidité, régularité, fréquence et confort. Le projet se compose en 8 km de ligne dédiés, 21 stations et deux parkings relais de 200 places aux Plaines Villes (ouest) et à Chaptal (est). Si le commerce a été mis à mal tout au long de cette période, l’objectif de la collectivité est de doter son territoire d’un outil unique en Bretagne qui assure une mixité de transport dans le cadre d’un plan de déplacement totalement revu. Impopulaire car impactant en termes de nuisances, TEO devra, dans quelques mois, démontrer son intérêt pour regagner la confiance populaire.

Genesis remplace Chaffoteaux-et-Maury

Ne l’appelez plus Chaffoteaux-et-Maury mais Genesis Baie d’Armor. Bye bye l’emblématique friche industrielle de la zone des Châtelets à Ploufragan (22). Sous l’impulsion de l’homme d’affaires Alain Nicol et de Bleu Mercure Transactions, dirigée par Arlan Boulain, Genesis est le nouveau propriétaire des 60 000 m² de bâti, vides depuis 2010. Si le prix de vente n’est pas connu, il semble à minima acquis qu’il se trouve en dessous des 6 millions d’euros proposés et acceptés à l’époque par l’ex-propriétaire Ariston Thermo Group. L’ambitieux projet prévoit la requalification de 48 000 m². Le premier locataire, le constructeur de maison ossature bois Ekko Pincemin et sa marque E-loft, va intégrer les lieux au premier semestre 2019. Les investisseurs entendent également commercialiser 70 000 m² de terrains à bâtir pour la réalisation de bâtiments clés en main, sur des fonciers viabilisés de 2 000 à 20 000 m².

La future usine de masques porté par Abdallah Chatila s'installerait dans 25 000 m² du site Genesis Baie d'Armor à Ploufragan — Photo : @DR

Brittany Ferries investit dans deux nouveaux navires

La compagnie maritime finistérienne Brittany Ferries (2814 salariés, 433,5 M€ de CA) va affréter deux ferries neufs pour desservir ses lignes longues entre le Royaume-Uni et l'Espagne. Outre le trafic passagers, cette augmentation de la capacité de fret a pour objectif d’ouvrir la porte à un plus grand nombre de transporteurs cherchant un accès direct entre la Grande-Bretagne et la péninsule ibérique. Ces deux nouveaux ferries seront construits au chantier naval Avic International Weihai en Chine. Le premier qui doit être livré à l’été 2021, sera équipé de scrubbers pour limiter la pollution. Le second sera, lui, propulsé au GNL (Gaz naturel liquéfié). Cet investissement fait partie du programme de renouvellement et de modernisation de la flotte sur cinq ans, d'une valeur d'environ 450 M€. Les nouveaux navires seront affrétés à l’armateur suédois Stena RoRo et navigueront sous pavillon français. Ils complètent ainsi la flotte, avec le « Honfleur », bateau GNL, commandé en 2017 au chantier allemand Flensburger Schiffbau-Gesellshaft pour environ 200 M€.

Le Pont Aven, l'un des navires emblématiques de la Brittany Ferries — Photo : Pierre Gicquel

Sill : l'usine de lait infantile s'installera finalement à Landivisiau

Après plus de quatre ans de recours et de changements de plan, Gilles Falc'hun, PDG de Sill (1 400 salariés ; 410 M€ de CA en 2017), a tranché en juin : sa future usine de lait infantile et sa tour de séchage seront construites à Landivisiau (29), dans la zone du Vern. Le projet, plusieurs fois empêché et déménagé, devait dernièrement se faire à Guipavas. Mais de multiples recours, dont deux devaient encore être jugés en septembre, ont finalement poussé le dirigeant à opter pour Landivisiau. L'usine, qui représente un investissement d'environ 80 millions d'euros, est destinée à produire 18 000 tonnes de lait infantile par an (dont 20% pour son partenaire chinois Yinquiao Dairy) et devrait apporter une soixantaine d'emplois à son territoire. Pour étayer ce choix, le dirigeant a aussi insisté sur l'urgence de l'arrivée d'un nouvel outil pour la Sill, dont l'usine actuelle date de 1973 alors que les normes sanitaires ont depuis évolué, en se référant, sans la citer, à l'affaire récente qu'a connu Lactalis.

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Soixante-dix millions d'euros pour un nouveau stade à Brest

En avril, le Stade Brestois 29 annonçait un projet d’ampleur : la construction d’un nouveau stade. Financé par des fonds privés, il coûtera entre 70 et 80 millions d'euros et est prévu pour être inauguré en 2022 au plus tard. Le terrain choisi, situé en face d’Ikea dans la zone du Froutven, à Guipavas, fait 13 hectares. Un lieu stratégique, proche du tramway et accessible facilement du Sud comme du Nord Finistère. Imaginé par l’architecte DPLG François de la Serre, le futur stade aura une capacité de 13 000 places et sera évolutif pour monter à 15 000, soit la capacité de Francis-Le Blé actuellement, et comprendra des espaces de vie, un restaurant et des chambres d’hôtel. Le chantier devrait démarrer courant 2019 pour une livraison d’ici fin 2021 ou début 2022. De quoi laisser le temps de réfléchir à un avenir pour le stade Francis-Le Blé. Quant au nom du futur stade, il n’est pas encore connu : le club veut avoir recours au naming. Il pourrait donc porter le nom d’une entreprise, pourquoi pas, finistérienne.

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Laïta : 24 millions d’euros dans le beurre et la poudre de lait

En janvier, un an après les Chinois de Synutra à Carhaix, Laïta, filiale du groupe Even, mettait en service sa nouvelle unité de lait infantile et de poudre premium à Créhen (22). Un investissement global de 80 millions d’euros pour plus de 3 ans de travaux et 11 000 m² de surfaces au sol qui n’a pas empêché la 8e entreprise coopérative laitière européenne (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 2 750 salariés) d’annoncer un nouvel investissement dans la foulée qui seront cette fois injectés dans ses beurreries de Landerneau (29) et Ancenis (44). Au total, ce sont 24 millions d'euros supplémentaires qui ainsi seront injectés à parts égales dans ses deux usines pour sa marque Paysan Breton. Un investissement programmé sur 5 à 6 ans qui porte sur l'optimisation des flux de la crème destinée à la fabrication de ses différents produits, la modernisation des équipements, mais aussi sur un plan de formation et de recrutement. Une vingtaine de postes seront ainsi créés d'ici 2022.

La nouvelle usine Laïta de Créhen (22) pourra porduire 30 000 tonnes de poudre de lait par an — Photo : E. Barbey-Chariou
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