« Quand je suis arrivé en 2015, on m’a dit que cet objectif était impossible ! Trop fier de nos entreprises et de toutes celles et ceux qui font cet écosystème vraiment remarquable ». Stanislas Hintzy, le directeur général de la French Tech Rennes Saint-Malo, savourait récemment dans un tweet les bons chiffres de l’emploi dans l’écosystème numérique de Rennes et de l’Ille-et-Vilaine.
Avec 1 258 postes créés en 2016, la dynamique de l’emploi numérique sur le territoire bretillien apparaît comme la plus forte de France avec une augmentation de 5 % sur un an. C’est ce qu’il ressort de l’étude menée par l’agence Audiar, l’agence d'urbanisme et de développement intercommunal de l’agglomération rennaise, publiée à la fin décembre, qui livre un certain nombre d’éléments de diagnostic positifs.
Les secteurs porteurs ? Ceux de la cybersécurité, de l’ingénierie et conseil en systèmes informatiques, mais aussi ceux du webmarketing et des e-services, où la digitalisation des activités traditionnelles s’accélère, révèle encore l’enquête. Parmi les principaux moteurs de l’emploi, on retrouve les TPE et PME que constituent les start-up et scale-up (entreprises innovantes matures à forte croissance).
23 entreprises bretonnes à Las Vegas
Pour franchir des étapes clés dans leur développement, le grand salon mondial de l'électronique grand public, le Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas (9-12 janvier), s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour elles. La Bretagne débarque en force avec vingt-trois sociétés représentées, selon Bretagne Commerce International, dont une importante délégation bretillienne.
Parmi les habitués, on retrouvera Klaxoon (130 salariés, CA : nc), l’entreprise de Cesson-Sévigné qui cartonne dans le monde entier avec ses solutions interactives pour l’animation de réunion et qui a déjà été doublement primée à Las Vegas. D’autres entreprises espèrent suivre la même trajectoire.
Export à l'international
C’est le cas de Mobility Tech Green (30 salariés, 2,8 millions d’euros de CA), qui développe une solution d’autopartage pour les entreprises et les collectivités. « Notre venue au CES, un an après notre levée de fonds de 5 millions d’euros, concrétise notre souhait d’export à l’international. Ce sera également l’occasion pour nous de présenter les évolutions à venir pour notre solution e-Colibri, la principale étant le développement d’une intelligence artificielle exclusive qui devrait révolutionner la manière dont nous envisageons la gestion de la mobilité professionnelle », indique Pascal Roux, CEO de la start-up.
XP Digit (9 salariés, 300 000 euros de CA), hébergée par le Village by CA Ille-et-Vilaine, qui conçoit des solutions de balisage connecté, y sera également présente. Elle vient y présenter son produit phare : le KypSafe, le premier système 100 % nomade pour sécuriser les chantiers. « Notre enjeu est de développer notre notoriété et celle de KypSafe en France et préparer notre stratégie export », insiste Benoit Bellavoine, directeur de l’entreprise.
Levées de fonds records
A des degrés divers, il s’agit donc de gagner ou d’asseoir une notoriété, en allant convaincre pourquoi pas des investisseurs. Une bonne nouvelle : les start-up et scale-up du territoire n’ont jamais autant levé de fonds qu’en 2016, avec 37,3 millions d’euros, selon l’Audiar, contre 12,6 millions d’euros en 2015. Le label « Rennes Saint-Malo » semble porteur.