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Capteurs en centre-ville : les raisons d'un cafouillage
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Capteurs en centre-ville : les raisons d'un cafouillage

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Le président du Carré Rennais Dominique Fredj a décidé de démissionner de ses fonctions début mars. Si son départ était prévu pour la fin de l’année, les « choses se sont accélérées » suite au lancement de l’installation de capteurs dans les commerces rennais. Décryptage.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le président du Carré Rennais Dominique Fredj (Librairie Le Failler) a décidé de démissionner de ses fonctions début mars. Si son départ était prévu pour la fin de l’année, les « choses se sont accélérées », confie-t-il, avec le lancement de l’installation de capteurs dans les commerces rennais (lire notre édition de mars). Une initiative d’administrateurs de l’association, avec lesquels il était en désaccord. « Installer des capteurs à l’insu des clients pose un problème de déontologie et clairement de philosophie pour moi », justifie Dominique Fredj. Même si le principe n’est pas de récolter des informations personnelles (par ailleurs totalement interdit par la Cnil !), mais simplement de capter un signe de déplacement, de parcours client, « cela revêt de la sphère privée, considère l’ex-président. Le téléphone est aujourd’hui une continuité de notre corps ! » Même si les capteurs ne sont finalement pas installés dans les trente magasins comme annoncé initialement, Dominique Fredj a donc laissé la place à Charles Compagnon, du restaurant Le Carré, qui était vice-président (de nouvelles élections sont prévues en octobre).

Et si l’ancien président refuse de polémiquer, force est de constater que l’événement des capteurs a… capté l’attention des Rennais et des professionnels du marketing digital. À l’image par exemple de David Godest, fondateur de Dolmen Technologies, qui se bat pour sensibiliser aux dangers des réseaux sociaux notamment, en proposant des solutions ciblées aux commerçants. « Google ou Facebook, par exemple, captent toutes vos données personnelles, qui alors ne vous appartiennent plus !, estime-t-il. Ce n’est pas parce que j’ai activé mon WiFi à tel endroit, que je donne l’autorisation à un acteur de capter mon parcours ou toute autre donnée. À mon sens, d’ici à cinq ou dix ans, les Français, qui croient être à l’abri dans un pays de libertés, vont arrêter de délivrer leurs informations personnelles de cette manière ». Comme le font déjà les Allemands...

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