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Brexit : Morvan Fils ne ressent pas de baisse d'activité
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Brexit : Morvan Fils ne ressent pas de baisse d'activité

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L’entreprise de transport et logistique Morvan Fils réalise 90 % de son activité de fret à l’export, vers les îles anglo-normandes Jersey et Guernesey, ainsi que l’Angleterre. À l’approche du Brexit, la PME de Saint-Malo ne constate pas d'impact sur son activité mais appelle ses clients à l’anticipation.

L'avenir de la PME de transport maritime Morvan Fils, à Saint-Malo, apparaît très lié au Brexit et aux nouvelles règles d’échanges qu’il en résultera — Photo : Morvan Fils

Morvan Fils (30 salariés, 9 M€ de CA), entreprise de transport et logistique installée sur le port de Saint-Malo depuis 1896, est la filiale française de Condor Ferries, compagnie maritime basée à Poole, en Angleterre. La moitié de son chiffre d’affaires repose sur le fret. La PME est spécialisée dans l’acheminement et la livraison de marchandises à destination des îles anglo-normandes (Jersey, Guernesey) et de l’Angleterre (Portsmouth). Tous les samedis, un navire roulier de la compagnie, d’une capacité de 90 semi-remorques, embarque des produits alimentaires, matériaux de construction, plantes... Morvan Fils Transit compte entre 400 et 500 clients réguliers, dont la société malouine Roullier et le groupe de BTP rennais Legendre. L’entreprise achemine 30 000 tonnes de marchandises par an, dont 90 % à l’export.

Pas de perte de clients

Photo : Morvan Fils

Son avenir apparaît très lié au Brexit et aux nouvelles règles d’échanges qui en résultera. Pour autant, Xavier Haurez, directeur général de Morvan Fils Transit, ne constate pas de ralentissement de l’activité à ce jour : « il faut être vigilant parce que les circuits logistiques pourraient être modifiés en fonction de l’accord ou de l’absence d’accord. Les circuits d’approvisionnement actuels sont aussi liés au taux de change de la livre, actuellement stabilisée. Mais pour l’heure nous n’avons pas constaté de perte de clients qui arrêteraient leur activité au Royaume-Uni. »

« Le maître-mot c’est l’anticipation, pour que les échanges restent le plus fluide possible. »

Morvan Fils a surtout des questions sur les formalités douanières. Elle y répond volontiers grâce à son équipe de déclarants et son expérience dans l’import-export vers et depuis les îles anglo-normandes, au statut fiscal particulier.

Renforts douaniers

Pour se préparer à un éventuel Brexit dur (sans accord avec l'Union européenne), la direction régionale des douanes a recruté six douaniers supplémentaires au port de Saint-Malo. Les formalités sont également repensées, avec notamment la création d’un poste d’inspection pour les contrôles vétérinaires et phytosanitaires piloté par la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Bretagne (Draaf).

Des mesures qui vont dans le bon sens, selon Xavier Haurez. « Le maître-mot c’est l’anticipation, pour que les échanges restent le plus fluide possible. Le renfort des effectifs va permettre de traiter plus de volumes. Brexit ou pas, le Royaume-Uni restera un partenaire de proximité. »

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