Breizh Immo veut davantage porter les projets industriels
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Breizh Immo veut davantage porter les projets industriels

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Breizh Immo, mise sur pied par la Région Bretagne début 2016, accompagne les entreprises en développement dans leurs opérations immobilières. Avec l’ambition de diversifier son portefeuille de projets, la SAS vient d’augmenter son capital pour le porter à 10 millions d’euros.

L'entreprise Kerhis, à Châteaulin (29), a été accompagnée par la Sembreizh, l'opérateur de Breizh Immo, pour son projet de nouveau siège social. De g. à d., Guillaume Dieuset, DG de Sembreizh, Jo Dréau, PDG de Kerhis, Guillaume Le Quemener, son directeur production support, et Jean-Yves Carré, directeur du développement de Sembreizh — Photo : © Baptiste Coupin

Trouver une solution immobilière adaptée pour un chef d’entreprise s’avère parfois difficile. Surtout quand les centres de décisions sont installés loin des grandes villes. C’est pourquoi la Région Bretagne, en lien avec la Sembreizh, l’opérateur régional d’économie mixte, la Caisse des Dépôts, le Crédit Mutuel Arkéa, la Caisse d’Épargne et les CCI territoriales, a créé Breizh Immo, sous forme de SAS, en mars 2016. L’idée ? Être un outil de portage immobilier pour les entreprises, avec comme enjeu le maintien et le développement d’outils industriels sur l’ensemble de la Bretagne.

Kerhis et Furic parmi les entreprises accompagnées

Les projets portent sur l’acquisition de terrains, la construction et la mise en exploitation d’immeubles, ainsi que les travaux de rénovation, d’agrandissement ou de transformation. Une fois l’immobilier conçu et réalisé, il est loué à l’entreprise pour une durée d’exploitation de 8 à 11 ans, à l’issue de laquelle le bâtiment lui est revendu. Depuis la création de Breizh Immo, cinq projets se sont concrétisés ou sont en passe de l’être. C’est le cas pour l’éditeur de progiciels Kerhis (150 salariés, 5,2 M€ de CA), à Châteaulin (29), qui investit 3,2 M€ dans un nouveau siège social de 2 000 m², toujours à Châteaulin, pour faire face à sa croissance. « Moi, je ne suis pas un investisseur dans le béton, j’investis dans de la matière grise, explique Jo Dréau, le PDG de la PME, qui a pour clients des industriels de l’agroalimentaire. Avec la Sembreizh (qui porte l’outil Breizh Immo, NDLR), tout a été transparent. J’ai trouvé de vrais professionnels pour conduire le chantier. Avec un promoteur immobilier on ne serait pas arrivé au même résultat. » La PME, dont le dirigeant fait presque de son maintien en centre Finistère « un acte politique », emménagera dans ses nouveaux locaux en fin d’année. Autre entreprise bénéficiaire, la conserverie Furic (80 salariés, 18 M€ de CA), implantée à Penmarch’(29), toujours plus à l’ouest. L’entreprise, spécialisée dans les produits de la mer et les conserves haut de gamme, fait construire une nouvelle usine de 6 100 m², pour augmenter sa capacité de production. 10 millions d’euros sont investis dans le projet. « C’est la pertinence du choix technique qui a été le guide, indique son DG, Sten Furic. Sur la partie appel d’offres, ils ont une compétence que l’on n’a pas. Il y a de l’écoute et du professionnalisme. » Cinq Degrés Ouest, à Lorient (56), Jean Burel Océane, à Concarneau (29) et Entech, à Quimper (29) complètent la palette des entreprises aidées.

« Irriguer de nouvelles filières »

Trois ans et demi après son lancement, la SAS monte en puissance. Elle intègre trois nouveaux actionnaires : le Crédit Agricole, la Banque Populaire et la CCI56 et augmente son capital, pour le monter à 10 millions d’euros désormais (contre 3,2 M€ auparavant). « Avec cette augmentation de capital, nous devrions refaire une tranche d’investissement de 40 à 50 millions d’euros, irriguer de nouvelles filières, comme la cyberdéfense, la santé ou l’écomobilité, et pérenniser 2 000 emplois sur le territoire », jauge Guillaume Dieuset, directeur de la Sembreizh. De quoi entretenir la dynamique économique sur tout le territoire breton.

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