Beaulieu : France Turbot devient écloserie bretonne
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Beaulieu : France Turbot devient écloserie bretonne

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— Photo : Le Journal des Entreprises

La production de naissains d'huîtres (écloserie, nurserie), qui était l'une des activités de France Turbot à Noirmoutier (85), vient d'être reprise en décembre. Au total, 37 des 44 salariés de la PME ont été conservés. Aux commandes figure désormais la société Marinove, portée par deux anciens cadres de France Turbot, son DG Laurent Terrien et son directeur de production Fabrice Massi, qui gardent leurs fonctions, appuyés par le groupe breton Beaulieu, basé en Ille-et-Vilaine. Dirigé par Charles Beaulieu, ce dernier est spécialisé dans la conchyliculture. Il détient notamment La Vivaraise (environ 50 salariés, 4 millions d'euros de CA 2014). Jusqu'ici propriétaire de France Turbot, Michel Adrien restera actionnaire plusieurs années, pour assurer la transition. Placée en redressement fin 2014, la société avait déjà vu son activité de production de turbots passer dans les mains d'une PME corse, Gloria Maris. C'était en mars dernier.
600 millions de naissains d'huîtres Spécialiste de l'huître creuse, Marinove vend environ 600 millions d'unités par an et a généré 3,3 millions d'euros de CA en 2015. L'entreprise ne conserve pas les deux salariés de son autre site de Trédarzec (22), qu'elle va mettre en sommeil en 2016, afin de se concentrer sur son site de Noirmoutier. Pour Laurent Terrien, l'un des premiers chantiers consistera à « accélérer la diversification vers les huîtres plates, les palourdes, voire aller sur d'autres coquillages ». Un moyen de compenser les années de vaches maigres sur son marché historique, lorsque la concurrence se fait rude ou que la production s'avère moindre. « On continuera aussi à se positionner sur la qualité, quand certains concurrents font du volume », ajoute-t-il. Après trois ans difficiles, les investissements s'apprêtent à redémarrer. Environ 300.000 ? vont être investis dès 2016 pour mettre à niveau ses outils de production et améliorer son process. La PME, qui vend aux ostréiculteurs français et étrangers, vise + 10 % l'an prochain.



F.G.

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