Banque Populaire de l'Ouest : Fusion amorcée avec sa consoeur Atlantique
# Finance # Fusion-acquisition

Banque Populaire de l'Ouest : Fusion amorcée avec sa consoeur Atlantique

S'abonner

Les deux réseaux bancaires veulent constituer un nouvel acteur de 3 000 salariés et 551 millions d'euros de PNB pour 75 millions de résultat net.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Votée à l'unanimité des deux conseils d'administration, la volonté de fusion de la Banque Populaire de l'Ouest avec la Banque Populaire Atlantique engage un processus qui s'annonce rapide. À l'instar d'autres régions comme Auvergne-Rhône-Alpes et d'autres réseaux bancaires, notamment du même groupe BPCE comme les Caisses d'Épargne. Le chantier opérationnel est lancé depuis le 27 mars, pour une étude de trois mois. « 70 personnes réunies pour travailler ensemble sur ce projet, explique Maurice Bourrigaud, DG de la première. Mi-juin, nous réunirons à nouveau les conseils. L'objectif est de tenir une assemblée générale en décembre prochain », ajoute-t-il précisant : « Nous avons deux territoires extrêmement dynamiques. C'est une volonté de développement, pour tirer le meilleur bénéfice de chacun. Il vaut mieux se marier en forme », sourit-il. Maurice Bourrigaud évoque d'ores et déjà un futur maillage « raisonnable » de quelque 340 agences cumulées, comparé au millier d'agences de réseaux bancaires concurrents comme le Crédit Agricole.

Une longueur d'avance en faveur de Rennes ?

Où sera basé le siège du futur ensemble ? Difficile à trancher étant donné les deux sièges actuels de chaque entité. À Rennes - Saint-Grégoire, la BPO a investi 44 millions d'euros dans un nouveau vaisseau amiral « Polaris » de 15 000 m², inauguré en grande pompe il y a deux ans à peine. À Nantes, son siège est moins récent (2005). Construit à l'époque pour absorber la fusion avec la Banque Populaire Anjou-Vendée, il fait la même surface. Prime à la jeunesse pour Rennes ? Alors que chacun compte à ce jour plus de 500 postes, Rennes a d'autres atouts à faire valoir : un siège pas encore saturé, bientôt à 1h25 de Paris (contre 2h pour Nantes), un pôle universitaire intéressant pour recruter et une position géographique centrale. Mais la décision finale, qui sera « forcément politique », appartiendra aux conseils d'administration. Au-delà de créer une déception pour l'une ou l'autre, une chose est sûre selon Maurice Bourrigaud : « Ce ne sera pas à pile ou face et nous aurons toujours deux pôles hyper présents à long terme à Nantes et à Rennes. » Sans doublon ? La question reste posée.

Des spécificités pour chacune

Si elles ont des traits communs, en 100 ans, les Banques Populaires ont évolué différemment d'un établissement à l'autre. Dans l'Ouest, chacune apportera dans la corbeille ses spécificités. La Banque Populaire Atlantique, par exemple, a développé une offre de crowdfunding, « symptomatique du monde qui bouge », mais aussi une formule de crédit-bail intéressante pour le nautisme de loisir. De son côté, la Banque Populaire de l'Ouest propose une offre d'accompagnement des opérations de croissance externe et de cession. Elle gère également plus de 400 millions d'euros en mandat sous gestion, autre spécificité rennaise pilotée en interne par quatre personnes, tandis que sa consoeur nantaise a sous-traité cette activité à la société de bourse Portzamparc.

# Finance # Fusion-acquisition