Avec de bons résultats en 2021, la Banque Populaire Grand Ouest envoie des signaux positifs pour 2022
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Avec de bons résultats en 2021, la Banque Populaire Grand Ouest envoie des signaux positifs pour 2022

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La Banque Populaire Grand Ouest a enregistré en 2021 une progression tant sur les encours de crédits que sur l’épargne. Pour 2022, et au regard des investissements croissants, elle affiche son optimisme. La banque s’engage par ailleurs pour la préservation des océans et contre le réchauffement climatique, créant un nouveau fonds pour soutenir l’innovation.

La BPGO, qui se définit désormais comme "La Banque Bleue", affiche de bons résultats 2021. Pour Catherine Leblanc, présidente du conseil de surveillance, et Maurice Bourrigaud, directeur général, l’heure est à l’optimisme pour 2022 — Photo : Virginie Monvoisin

La Banque Populaire Grand Ouest, qui couvre la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire (350 agences, 3 116 salariés, 372 322 sociétaires) a conservé en 2021 "une belle vitesse de croisière", d’après son directeur général Maurice Bourrigaud. La banque a enregistré des niveaux d’activité imprévus dans un contexte pourtant tendu à cause de la crise sanitaire. "L’économie tourne à fond, le crédit carbure", poursuit-il. Avec la crise, les ménages ont davantage épargné, puis sollicité des crédits pour améliorer leur quotidien. Les entreprises, elles, ont poursuivi leur développement, soutenues par les aides de l’État, qui ont joué leur rôle. L’économie bretonne a retrouvé sa solidité et dépasse même son niveau d’avant-crise, comme l’a dévoilé la Banque de France dans sa grande enquête annuelle publiée début février.

Des croissances records

Dans ce contexte, la BPGO, avec le Crédit Maritime, comptabilise 47 000 nouveaux clients en 2021, portant leur nombre très exactement à 880 916. Les besoins de financement se sont maintenus à haut niveau. "Les encours de crédit sont en hausse de 13 %, alors qu’ils étaient de 5 à 6 % les deux années antérieures", souligne Maurice Bourrigaud. L’encours de crédits de la BPGO atteint cette année les 27 milliards d’euros. La banque a accordé 6 milliards d’euros de nouveaux crédits, parmi lesquels la moitié concerne des projets immobiliers, l’autre moitié des crédits à la consommation. L’encours d’épargne est lui aussi en "progression exceptionnelle" de 6,5 %, atteignant 34 milliards d’euros, contre environ +5 % en 2020.

Prudence face à la fin du "quoi qu’il en coûte"

Si le coût des risques (à 60 millions d’euros) est en baisse pour la BPGO, grâce au soutien de la finance publique, Maurice Bourrigaud en appelle à la prudence : "Le déficit est colossal et ce sujet échappe aux débats de la présidentielle. Attention à la fin du "quoi qu’il en coûte !" Du côté des entreprises, cela pourrait entraîner davantage de défaillances d’entreprises… Elles sont pour l’instant en deçà de la normale (moins de 3 000 sur le territoire couvert par la BPGO) qui tourne autour de 6 500 par an habituellement.

Croissance significative en 2022 et 2023

Pour autant, le directeur général de la Banque Populaire Grand Ouest envisage 2022 avec optimisme. "La demande de financement reste très soutenue dans un contexte de taux bas", indique Maurice Bourrigaud. Le taux d’épargne globale devrait rester élevé (autour de 15-16 %). En résumé, selon la BPGO, la croissance devrait rester significative en France en 2022 et 2023. "Nous touchons actuellement le pic de l’inflation, estime le directeur général de la banque. Mais la moitié de la composante de cette inflation c’est le gaz, l’électricité et les autres énergies. Ces tensions devraient baisser et l’économie se réguler… si aucun incident - géopolitique ou sanitaire - ne vient perturber la courbe. Mais pour réguler les coûts de l’énergie, il faudra une intervention de l’État pour ne pas laisser de côté les CSP fragiles."

Un nouveau fonds de soutien

Dans ce contexte de profonde réflexion sur les énergies vertes, la BPGO poursuit son engagement dans le milieu maritime. Elle lance, avec Seventure Partners et Biomarine un nouveau fonds, baptisé Blue Forward Fund. Doté de 130 millions d’euros, il est destiné à soutenir les projets innovants en faveur de la préservation des océans et pour la lutte contre le réchauffement climatique. "C’est une vraie force de frappe en faveur de secteurs d’avenir comme celui de l’hydrogène bleu (BPGO est déjà un partenaire historique d’Energy Observer, NDLR), des produits biosourcés de l’économie circulaire".

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