Avec Carmila, Augustin veut ouvrir 30 nouvelles boulangeries
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Avec Carmila, Augustin veut ouvrir 30 nouvelles boulangeries

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Depuis sa création en 2007, la boulangerie Augustin a ouvert 14 points de vente dans l'Ouest. En s'alliant à la société de gestion des centres commerciaux Carrefour - Carmila -, le fondateur d'Augustin, Boris Calle, vise l'ouverture de 30 nouvelles boulangeries en France et à l'étranger.

— Photo : Virginie Monvoisin

Depuis sa création il y a dix ans dans la très chic rue de la monnaie à Rennes, la boulangerie Augustin a fait plus que multiplier les pains. Son fondateur, Boris Calle, a ouvert 14 magasins dans l’Ouest (Rennes, Brest, Guingamp, Saint-Malo…). Pour fournir ses 14 points de vente (2 en franchise), il a investi il y a deux ans dans un atelier de fabrication à Châteaugiron, sur 6 000 m². Il passe aujourd’hui à la vitesse supérieure, visant l’ouverture d’une trentaine de boulangeries avant mi-2020. « Notre intention n’est pas d’aller titiller les grands de la boulangerie, nous préférons rester discrets, précise Boris Calle. Nous avons une grande capacité de production à Châteaugiron, et pour faire tourner ce site, nous devons ouvrir des boutiques ». Il sort en effet de son atelier 1 500 tonnes de pain par an, sous forme de bases : ils sont ensuite façonnés, coupés, mis en forme et cuits dans chaque boulangerie, « selon des méthodes d’antan », insiste le dirigeant.

Aug’Car, la coentreprise avec Carmila

Pour dupliquer son modèle, Boris Calle s’est rapproché de Carmila, la société de gestion des centres commerciaux Carrefour, créant une coentreprise, Aug’Car. « Cette société va servir de holding pour ouvrir des boulangeries Augustin dans les centres commerciaux gérés par Carmila, à travers toute la France et pourquoi pas à l’étranger », précise Boris Calle. Carmila est en effet en pleine réflexion pour dynamiser ses 205 centres, présents dans tout l’Hexagone, en Espagne et en Italie. « L’export est indispensable si l’on veut croître, particulièrement dans l’alimentaire », considère le dirigeant, qui veut toutefois y aller doucement mais sûrement. Ses prochaines ouvertures se feront donc d’abord en France. Il vise une trentaine de nouvelles boulangeries dans les trente mois qui viennent. Une dizaine est d’ores et déjà prévue pour 2018 (avec à chaque fois une dizaine d’emplois créés) : Caen, Orléans, Evreux, Nevers, Bourges et la région parisienne (Paris et première couronne). Viendront ensuite les grandes métropoles comme Lyon ou Toulouse.

Développement du snacking

Selon les emplacements, le dirigeant réfléchit également à proposer des offres complémentaires à ce qu’il faisait jusqu’alors (boulangerie, pâtisserie, sandwichs…). « Nous allons développer une offre de petite restauration sur place (snacking, soupes…) à commander au comptoir ou en service à table ». Avec ses nouvelles boutiques, Augustin vise un doublement de son chiffre d’affaires en 2018, qui passerait de 8,5 millions d’euros (2017) à 15 millions l’année prochaine (entre 650 000 euros HT et 1,2 million d'euros de CA par magasin). Une belle croissance en perspective pour cette entreprise de 180 salariés (dont 25 en production à Châteaugiron) juste rentable. « Pour gagner en puissance, nous devons ouvrir ces boutiques », ajoute Boris Calle, qui a besoin de 500 à 600 000 euros d’investissement par magasin.

Une levée de fonds de 1,9 million d’euros, réalisée en octobre, va lui permettre d’assurer ces premières dépenses en consolidant sa structure financière. Ce montant, levé auprès de BNP Paribas Développement et de Sodero Gestion, va aussi aider Augustin à investir dans de nouvelles machines à Châteaugiron.

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