Le fonds américain Carlyle a racheté 95 % des actions du géant espagnol de l'ardoise, Cupa (2.100 salariés, 426 millions d'euros de CA). La signature officielle a eu lieu le 26 septembre. Un seul des membres fondateurs de cette entreprise au départ familiale en garde 5 %. Pour son bureau français, basé à Rennes (12 salariés), ce n'est pas la fin d'un modèle. Au contraire, il y voit une opportunité de communiquer davantage sur son savoir-faire et ses produits.
Une puissance financière
« Toute l'équipe de direction reste en place, rien ne change pour l'instant dans l'organisation, même à Rennes », indique Julian Gomez-Fernandez, directeur marketing de Cupa Pizarras, en déplacement en France à l'occasion du salon Artibat, le mois dernier. Par contre les Américains ont une puissance financière qui va nous donner des opportunités. Car s'ils ont investi, c'est qu'ils pensent que nos projets sont bons ! » Cela va permettre de renforcer la présence déjà engagée de l'autre côté de l'Atlantique (un bureau a ouvert en 2012).
Lancer deux nouveautés
D'autre part, Cupa Pizarras a lancé de nouveaux produits ces trois ou quatre dernières années, qu'elle voudrait bien voir décoller, y compris en France. « Ils commencent à prendre, son compétitifs ; l'ardoise joue son côté écologique, mais il nous manque le côté marketing », considère Erwan Galard, responsable de la communication et du marketing Cupa Pizarras en France. C'est le cas du « Cupaclad » : un ensemble de systèmes pour installer les ardoises notamment à la verticale. « Carlyle va investir en communication et publicité pour propulser ce produit, qui s'adresse au marché des architectes », prévient Erwan Galard. « L'ardoise connaît de plus en plus d'opportunités, mais nous devons innover ». D'où l'idée de lancer une deuxième édition d'un concours à destination des jeunes couvreurs de France. Objectif : « inventer l'ardoise de demain ». Ce matériau est en recherche d'idées nouvelles, de design, de modernité. À l'image d'un autre produit que Carlyle veut pousser sur le devant du marché : « Thermoslate ». Il s'agit d'un capteur solaire en ardoise naturelle, qui sert à produit de l'eau chaude. « Nous avons donc beaucoup de projets, mais il nous faut communiquer autour, et les faire adopter », considère Erwan Galard, confiant qu'un ou deux nouveaux projets devraient voir le jour en 2017.
