Nouveau nom, nouveaux fonds. Quinze ans après sa création, GB & Smith, rebaptisé Wiiisdom en 2021, se relance en mode start-up, l’expérience en plus. La PME de 70 salariés, créée à Lille en 2007, vient de réaliser sa première levée de fonds, d’un montant de 6 millions d’euros, auprès du fonds parisien Isatis Capital. Une opération qui devrait donner à l’éditeur de logiciels de traitement des données de quoi nourrir sa forte croissance, et atteindre son objectif de tripler son chiffre d’affaires et ses effectifs d’ici 2025.
"Nous nous sommes toujours autofinancés, tout en étant rentables. Aujourd’hui, j’ai eu envie de faire les choses différemment, de façon peut-être plus visible. De montrer que Wiiisdom fait partie des belles boîtes de la tech lilloise, et même française, dont on ne parle pas assez", plaide Sébastien Goiffon, le directeur général de Wiiisdom.
Données fiables et vérifiées
Revendiquant une croissance de 25 % par an, sans donner de détail sur son chiffre d’affaires qui s’établit "entre 8 et 12 millions d’euros", Sébastien Goiffon mise sur un marché en pleine expansion, en France et aux États-Unis. Désormais distribué en SaaS, le logiciel de Wiiisdom assure à ses clients une vérification scrupuleuse de leurs données, pour les aider à prendre les meilleures décisions. "Aujourd’hui, tout repose sur la donnée. Mais nos clients, qui sont de grandes entreprises, des gouvernements parfois, en brassent des quantités énormes, au travers d’un grand nombre d’outils différents, si bien que des erreurs peuvent se produire. Notre logiciel permet de s’assurer, au travers de tests menés tout au long de la chaîne d’information, qu’au moment de la prise de décision, le dirigeant a sous les yeux des données fiables et vérifiées."
Sorte de contrôle qualité, en direct, des outils les plus couramment utilisés pour la saisie et le reporting, la solution de Wiiisdom est utilisée par les plus grands groupes et administrations, notamment aux États-Unis, où l’entreprise est implantée depuis sept ans.
Croissance externe en réflexion
Pour aller plus vite, et garder son statut de précurseur, la PME envisage, grâce à sa levée de fonds, de passer par la croissance externe pour acquérir rapidement de nouvelles briques technologiques et du savoir-faire. "Le rachat que nous avons réalisé en 2020 (Kinesis CI, à Londres, NDLR) nous a surtout permis d'acquérir une technologie, l’entreprise n’avait pas de salariés. À l’avenir en revanche, il s’agira de cibler des entreprises plus importantes, sans doute aux États-Unis, avec un travail d’intégration à prévoir. Nous avons plusieurs cibles déjà identifiées", présente Sébastien Goiffon.
Les recrutements sont plutôt prévus à Lille, où sont basées 80 % des équipes. "Même si nous réalisons 60 % de notre chiffre d’affaires aux États-Unis, nous restons très attachés à la France. Nous allons y renforcer nos équipes en R & D, développement et marketing, pour rendre notre technologie compatible avec toujours plus de logiciels différents", détaille le dirigeant. Les effectifs devraient atteindre 180 personnes d'ici trois ans.
