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Verrerie de Masnières : Stoelzle investit 20 millions d'euros dans un nouveau four
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Verrerie de Masnières : Stoelzle investit 20 millions d'euros dans un nouveau four

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Voilà une nouvelle rassurante pour les 338 salariés de la verrerie de Masnières, près de Cambrai. Malgré la crise sanitaire, l’exploitant autrichien de l’usine, Stoelzle Glass Group, a investi 20 millions d’euros au second semestre 2020 pour construire un nouveau four dernière génération.

Verrerie de Masnières — Photo : Verrerie de Masnières

Les verreries de Masnières, près de Cambrai (Nord), sont désormais équipées d’un four flambant neuf, fruit d’un investissement de 20 millions d’euros. C’est " un message fort et positif " à l’adresse des collaborateurs, selon le patron de l’usine, Étienne Gruyez. Et d’autant plus symbolique que ces salariés ont vécu une menace de fermeture entre 2013 et 2015, avant le rachat du site par Stoelzle Glass Group, leader européen de l’industrie verrière.

Un gain en productivité

Du 16 novembre au 8 janvier dernier, la production de flacons dédiés aux parfums et cosmétiques de luxe s’est donc arrêtée le temps du remplacement de l’unique four de la verrerie, en fin de vie après huit années d’utilisation. " Ce nouveau four va permettre de continuer à réduire l’impact environnemental de l’usine, tout en améliorant sa productivité ", explique le PDG. Précisément, ce nouvel équipement va accroître la capacité annuelle de production de plus de 32 %. Il pourra produire jusqu’à 110 tonnes de verre par jour contre 70 tonnes pour l’ancien four. Conséquence directe : une cinquième ligne de production va être ouverte avec " 20 à 25 personnels plus qualifiés à recruter " en raison de la modernisation de l’outil.

En croissance constante sur le marché de la parfumerie et de la cosmétique, dont il occupe la 5e place mondiale, le groupe verrier Stoelzle veut améliorer sa position sur le marché de prestige ces prochaines années. " On travaille déjà avec à peu près toutes les grandes maisons de parfums et de cosmétiques en France et en Europe, explique Étienne Gruyez, on doit désormais aller chercher des marques indépendantes, c’est-à-dire de nouveaux créateurs avec de plus petits volumes, afin d’acquérir de nouvelles licences de parfums. Notre cinquième ligne va également permettre de nous renforcer sur le segment de la cosmétique, qui utilise de moins en moins de plastique au profit du verre. "

Retour à la normale en 2022

Mais pour l’heure, " il faut se tenir prêt et attendre le retour à la normale du marché " qui, selon Étienne Gruzez, n’interviendra pas avant 2022, " dans le meilleur des cas. " L’an dernier, l’industrie de la parfumerie et cosmétique a connu une baisse des ventes de l’ordre de 30 %. Le secteur de la parfumerie a été très touché " alors que l’année aurait dû être excellente avec de nombreux lancements. " Celui de la cosmétique s’est, lui, " plutôt bien maintenu. " " Mais dans nos métiers, 30 % en moins, c’est une catastrophe, embraye le PDG, on n’a pas un outil très flexible. Le four continue à sortir la même quantité de verre. On l’a donc arrêté deux mois pendant l’été puis deux autres mois durant les travaux afin de limiter la casse. Ça nous a permis d’écouler nos stocks. " L’usine tourne actuellement à 50 % de sa capacité avec trois lignes de production.

En 2021, le groupe Stoelzle investira entre trois et quatre millions d’euros pour poursuivre " la remise en état et la modernisation " de son usine de Masnières, comme il le fait chaque année depuis 2015. " Nous avons des plans d’investissements plus massifs en prévision, notamment sur le volet digital et, à plus longue échéance, pour construire un second four à Masnières ", conclut le PDG.

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