Dans la tourmente depuis le mois de juin, la société TIM (CA 2016: 92 millions d'euros), basée à Quaëdypre près de Dunkerque, a évité la liquidation. Placée en redressement judiciaire après avoir enregistré de très fortes baisses de son chiffre d'affaires ces dernières années, l'entreprise s'était retournée contre Caterpillar, son principal client, qui avait brutalement cessé de collaborer avec son fournisseur.
Offre de reprise validée
En parallèle, la question de l'avenir du fabricant d'engins de chantier et de ses 470 emplois est devenue urgente. Après avoir plusieurs fois repoussé sa décision, faute d'offre satisfaisante, le tribunal de commerce de Lille a finalement tranché le 26 juillet,en validant l'offre de reprise émanant du groupe allemand Atlas, spécialisé dans les engins de chantier, et dirigé par Fil Filipov. Un dénouement surprise puisque le dirigeant, dont l'offre de reprise avait été retoquée début juillet faute de garanties financières suffisantes, avait depuis annoncé qu'il jetait l'éponge.
Il est finalement revenu à la charge le 25 juillet avec une offre corrigée, qui a convaincu le tribunal. Si les détails financiers de l'offre n'ont pas été communiqués, il est acté qu'elle propose de maintenir 446 emplois sur les 471 que compte TIM.
L'offre concurrente, portée par le groupe allemand Fritzmeier, propriétaire de TIM, prévoyait de ne conserver que 280 salariés. Elle a été écartée d'emblée par le tribunal.
5 millions d'euros de l'Etat et de la Région
Dans un communiqué, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a salué la décision du tribunal et la pérennisation des emplois. Par ailleurs, il confirme que l'Etat et la Région soutiennent conjointement l'offre d'Atlas, à hauteur de 5 millions d'euros.