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TDR Groupe veut s'imposer comme le fabricant français de robots mobiles 
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TDR Groupe veut s'imposer comme le fabricant français de robots mobiles 

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À la faveur du plan de relance, le fabricant nordiste de robots TDR Groupe accélère dans le domaine du robot mobile. Une usine dédiée doit voir le jour en 2022, sur son site de Lallaing (Nord), fruit d’un investissement de 4,6 millions d’euros. L’ambition est de s’imposer comme le fabricant français de robots mobiles.

Dominique Wattiez, dirigeant de la société TDR Groupe, présente le robot mobile qui sera produit dès 2022 dans la nouvelle usine de Lallaing (Nord) — Photo : Elodie Soury-Lavergne

La crise sanitaire a accéléré les investissements technologiques des entreprises, notamment vers la robotisation. "Le marché français rattrape son retard et des entreprises viennent désormais d’elles-mêmes vers TDR, pour se robotiser", constate Dominique Wattiez, le directeur. Un changement de donne dont TDR Groupe compte bien se saisir, avec cette ambition : s’imposer comme le fabricant français de robots mobiles.

Le pari était loin d’être remporté à la création de cette société basée à Lallaing (Nord), en 2014. "À l’époque, il se vendait quatre à cinq fois moins de robots en France qu’en Allemagne", souligne Dominique Wattiez. TDR conçoit, fabrique et commercialise des robots, de type industriel, collaboratif ou mobile, ainsi que des exosquelettes. Ces derniers sont sur-mesure ou standards, pouvant être proposés à la location, ce qui permet de cibler aussi bien les PME/ETI, que les grands groupes et les TPE. Filiale du groupe d’ingénierie MCA France (12 M€ de CA), installé à Émerainville (Ile-de-France), TDR réalise un chiffre d’affaires de 3,7 millions d’euros, avec 16 salariés.

Une nouvelle usine

À la faveur du plan de relance, TDR investit 4,6 millions d’euros dans une nouvelle usine, à Lallaing, dédiée à la production de robots mobiles. 1,1 million d’euros sont apportés par le plan de relance, 2 millions par MCA France, le reste étant financé par Bpifrance et de l’emprunt bancaire. Ces robots mobiles sont capables de transporter une centaine de kilos de pièces ou de produits dans l’industrie, la logistique ou la grande distribution. "Nous comptons Continentale, l’Oréal ou Decathlon parmi nos premiers clients, un robot mobile étant déjà à l’œuvre dans le magasin de Villeneuve-d’Ascq".

L’usine va démarrer en mars 2022, portant la capacité de production de deux robots mobiles par mois, à 15 par semaine. Grâce à ces développements, TDR compte multiplier son chiffre d’affaires par trois d’ici 2025 et recrute douze salariés supplémentaires. Domine Wattiez est confiant : "Nous recevons en moyenne 150 projets par an, mais nous ne pouvons en traiter qu’une vingtaine. Nous sommes donc sur un niveau de commandes bas face au potentiel du marché", souligne-t-il.

Des robots made in France

"Il s’agira de la première usine française de construction de robots mobiles", insiste Dominique Wattiez, qui mise beaucoup sur le made in France. TDR Groupe conçoit et fabrique déjà tous ses robots dans l’Hexagone. "Nous achetons les bras et tout le reste est fait en interne. Pour les robots mobiles, il nous manquait une compétence en informatique, que nous avons acquise grâce au rachat d’une start-up en difficulté. Cela nous a évité un développement qui aurait pris trois ans", détaille-t-il.

Ce parti pris permet d’ailleurs à TDR de ne pas souffrir de la pénurie de composants électroniques : "Nous disposons de notre propre bureau d’études, qui s’est adapté aux composants disponibles pour produire les cartes électroniques". Enfin, Dominique Wattiez affirme être en mesure de produire des robots mobiles moins chers que ceux faits en Asie, "quand on prend en compte le coût actuel du transport en conteneurs ou les solutions développées autour des robots".

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