Stella et Cornilleau signent ensemble un baby-foot d'extérieur
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Stella et Cornilleau signent ensemble un baby-foot d'extérieur

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Deux PME industrielles régionales, Stella et Cornilleau, ont travaillé ensemble pendant trois ans pour mettre au point un baby-foot d’extérieur. Produit par la première et commercialisé par la seconde, cet équipement vise une clientèle internationale.

Julien Chantry (à gauche), le dirigeant de Stella, et Michel Zany, le dirigeant de Cornilleau, ont dévoilé le baby-foot d’extérieur que leurs équipes ont imaginé ensemble — Photo : Jeanne Magnien

C’est un bel exemple de collaboration entre deux PME régionales, qu’offrent à voir Cornilleau et Stella. La première (110 salariés, 40 M€ de CA 2021), fabricant de tables de ping-pong, s’est rapprochée de la seconde (20 salariés, 3 M€ de CA), acteur incontournable du baby-foot.

Elles ont mis leurs expertises en commun pour imaginer un nouveau modèle de baby-foot pour un usage en extérieur répondant à un cahier des charges très précis. "Nous voulions avant tout un design innovant, différent de ce que Stella, qui produit des baby-foots d’extérieur depuis une vingtaine d’années, peut proposer de son côté", retrace Michel Zany, le président de Cornilleau, basé à Bonneuil-les-Eaux, dans l’Oise.

Après un premier rapprochement entre les dirigeants en 2019, une équipe projet comprenant des salariés des deux entreprises est mise sur pied. C’est elle qui va régler, un à un, tous les écueils techniques. "Nous pensions que le projet allait se réaliser très vite, ça a été en fait un long chemin", raconte Michel Zany. "Le Covid, qui nous a donné énormément d’activité à tous les deux, n’est pas non plus étranger à l’affaire", glisse Julien Chantry, le dirigeant de Stella, dont le siège est à Tourcoing (Nord).

Doubler la capacité de production

Avec un design très épuré se rapprochant de certains modèles de tables de ping-pong de Cornilleau, le baby-foot embarque des matériaux résistants aux UV et imputrescibles. Mais plus encore que le design, c’est tout le process d’industrialisation qu’il a fallu mettre au point. "Nous travaillons les mêmes matériaux, sur des marchés proches, mais pas de la même façon. Cornilleau produit en moyenne voire grande série, quand nous travaillons plutôt à l’unité, sur des modèles personnalisés. Il a donc fallu adapter notre manière de faire pour pouvoir sortir des séries de 20 à 30 baby-foots", détaille Julien Chantry. Stella a récemment acquis la menuiserie LMG Bois (7 salariés, 400 000 € de CA), à Comines, pour renforcer ses effectifs, son parc machines et doubler sa capacité de production en vue de cette nouvelle activité. D’autres diversifications sont prévues par la PME, comme la fabrication de planches de skateboard.

Jusqu’à 2000 pièces par an

"Pour le moment, il est difficile de se projeter en termes de volumes de ventes. Il faut évangéliser un marché. Nos modèles d’extérieur représentent environ 2 % de notre chiffre d’affaires, mais nous sommes persuadés que le potentiel va bien au-delà. Nous sommes en capacité de produire 2 000 unités par an de ce nouveau modèle si le marché le demande", estime Julien Chantry. Stella vend environ 3 000 baby-foots et billards par an.

C’est Cornilleau, poids-lourd du secteur des loisirs avec 100 000 tables de ping-pong vendues par an, qui aura la main sur la commercialisation de ce nouveau produit. À près de 3 000 euros, il sera disponible uniquement sur le site de la marque. Les produits Cornilleau sont distribués dans 85 pays, notamment en France, en Angleterre et aux États-Unis.

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