Soup'Idéale : Le dirigeant belge a de nouvelles ambitions
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Soup'Idéale : Le dirigeant belge a de nouvelles ambitions

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Implantée sur la zone Artoipole, l'entreprise Soup'Idéale doit sa santé économique retrouvée à un Belge : Eric Delcroix, qui la dirige depuis 2003.

— Photo : Pixabay

« En 2002, je ne savais pas qu'Arras existait ! », déclare Éric Delcroix, l'actuel dirigeant de Soup'Idéale, basée à Feuchy et spécialisée dans la fabrication de soupes commercialisées en marque propre et marques de distributeurs. Ce Belge, qui a repris l'entreprise en 2003, ne manque ni d'humour, ni d'ambition pour cette entreprise qui était à l'époque en difficulté. Aujourd'hui, Soup'Idéale réalise un chiffre d'affaires de 11 M€ et emploie une soixantaine de salariés, contre 27 à la reprise. Éric Delcroix vise à présent les 15 M€ de chiffre d'affaires.

Une histoire d'opportunités

Éric Delcroix est un transfrontalier pure souche. S'il est à la tête depuis 2003 d'une entreprise arrageoise, il vit toujours en Belgique, à Ath. Son arrivée dans le Nord - Pas-de-Calais, il la décrit « non comme un choix affectif mais stratégique ». Il était alors salarié dans une entreprise belge dans l'agroalimentaire, pour le compte de laquelle il parcourait une large partie de la France (Bretagne, Normandie, Alsace, Bourgogne, etc.), sauf le Nord - Pas-de-Calais. « Quand mon patron a pris sa retraite, j'ai décidé d'investir dans ma propre entreprise », explique le dirigeant qui avait alors trois critères bien précis en tête. Le premier, être à plus de 5 minutes de chez lui mais à moins d'une heure afin de rentrer tous les jours. « Un Belge aime ses racines mais aime aussi voyager. Le Français n'aime pas voyager mais déménage plus facilement », commente Éric Delcroix. Le deuxième critère était de rester dans l'agroalimentaire et de pouvoir maîtriser la matière première. Le troisième était un pays, la France, pour sa culture de l'agroalimentaire.

Une entreprise à redresser

« Ce ne fut pas un long fleuve tranquille », commente Éric Delcroix. D'abord, parce qu'il lui a fallu redresser une entreprise en difficultés. Il a notamment investi 7 M€ en 2010 pour se lancer dans la soupe en brique, avec une technologie permettant de chauffer rapidement les soupes de manière aseptique, tout en conservant la saveur des légumes. Il innove aussi avec un emballage formé sur le produit, donc moins encombrant. Et ce n'est pas fini : Éric Delcroix envisage à présent d'investir dans un centre pilote équipé de petit matériel de R&D et d'accélérer son développement à l'export.

Un Belge reste un Belge

L'autre difficulté rencontrée a été celle de la nationalité. « Pour un Français, un Belge reste un Belge. J'ai été bien accueilli à Arras car je venais sauver une entreprise en difficultés. Mais pour réussir, il faut s'investir énormément car je ne partais pas avec les mêmes facilités que ceux qui font partie du tissu local », explique le dirigeant qui avoue ensuite avoir été séduit par Arras : « Arras est plus proche d'Ath que Valenciennes. J'y retrouve l'architecture flamande et de vastes zones de culture ».

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