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Réparer plutôt que remplacer, le nouveau credo d'Electro Dépôt
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Réparer plutôt que remplacer, le nouveau credo d'Electro Dépôt

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La chaîne nordiste d’électroménager à petit prix Electro Dépôt s’est engagée dans une démarche de réduction de son impact carbone, avec pour objectif de diminuer ses émissions de gaz à effets de serre de 40 % en dix ans. Pour commencer, l’enseigne prône la réparation plutôt que le remplacement des appareils ménagers.

Sous l'égide de Stéphane Belot, directeur de la transition écologique et sociétale, la chaîne d'électroménager à petit prix Electro Dépôt ambitionne de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. — Photo : Electro Depôt

Réparer plutôt que remplacer, c’est le nouveau credo d’Electro Dépôt. La chaîne de magasins d’électroménager à petit prix créée en 2004 près de Lille, filiale de Boulanger, a signé début 2020 un partenariat avec l’entreprise francilienne Spareka. Elle aide les particuliers à réparer eux-mêmes leurs appareils ménagers, en les guidant du diagnostic de la panne à la réparation, en passant par l’achat des pièces. Le site e-commerce de Spareka, créé en 2012, revendique plus d’un million de clients, et référence quelque 8 millions de pièces détachées. Désormais, le site web d’Electro Dépôt renvoie directement vers celui de Spareka, invitant ses clients à tenter la réparation de leurs appareils hors garantie.

-40 % de CO2 en 2030

"Cette année, nous avons pris un gros virage pour entamer notre transition écologique. Nous avons réalisé notre premier bilan carbone et identifié la feuille de route pour atteindre notre objectif de -40 % de CO2 émis en 2030", retrace Stéphane Belot, tout premier directeur de la transition écologique et sociétale d’Electro Dépôt, qui compte 95 magasins, 1 800 salariés, et a franchi en 2019 la barre du milliard d’euros de chiffre d’affaires. "Notre première source d’émissions, c’est la fabrication de nos produits. Nous étions en train de chercher des solutions quand Spareka nous a contactés."

Electro Dépôt veut donc pousser ses clients à acheter moins : un rôle à contre-emploi pour le spécialiste du low cost. "On associe trop souvent petit prix et jetable. Mais on peut conjuguer "low cost" et "low impact". Notre défi, c’est des bons produits, bon marché, et dont on peut rallonger la durée de vie en les réparant à moindre coût. C’est trop facile de faire payer plus cher les produits vertueux. Nous nous efforçons au contraire de les rendre accessibles à tous", rétorque Stéphane Belot. "Si nous perdons quelques ventes, sur le long terme, nous allons gagner des clients qui apprécieront de se sentir épaulés, même bien après leur achat. Cela va créer une nouvelle relation client, dans un nouvel écosystème."

Un engagement sur plusieurs fronts

Tout à son objectif de décarbonation, Electro Dépôt a déjà ouvert d’autres chantiers pour réduire son impact sur l'environnement. 250 fiches "éco-gestes" ont ainsi été créées pour accompagner ses clients dans l’utilisation de leurs appareils, afin d'en limiter la consommation. En parallèle, le groupe, qui tire plus de 50 % de son chiffre d’affaires de ses produits en marque propre, se penche sur leur éco-conception, pour réduire au maximum emballages et plastiques. Enfin, Electro Dépôt, pionnier sur la vente de téléphones portables reconditionnés, réfléchit à élargir cette démarche à d’autres gammes de produits. "C’est un projet global pour l’entreprise et les collaborateurs, qui sont fiers de travailler dans un groupe qui donne du sens à sa croissance", assure Stéphane Belot. "Nous vivons à la fois une transformation citoyenne de l’entreprise et un virage commercial nécessaire, puisqu’il est certain que dans dix ans, les gens ne consommeront plus comme aujourd’hui. La transition écologique, c’est un tournant à prendre comme celui du numérique il y a quinze ans. Tout le monde va y venir mais plus on l’intègre tôt dans le business model, plus on a de chances de le vivre sereinement."

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