L’industriel italien Prysmian Group (12,73 Md€ de CA en 2021), dont le siège est à Milan, débloque un investissement de 10,6 millions d’euros pour son usine de Billy-Berclau (Pas-de-Calais). Ce fabricant de câbles, à destination des secteurs de l’énergie et des télécommunications, veut renforcer la compétitivité de son usine nordiste. Née en 1991, celle-ci s’étend sur près de 22 000 m² et emploie 337 salariés, dont 18 en recherche et développement. L’information a été communiquée par le Siziaf, le syndicat qui gère la zone industrielle Artois-Flandres, où est installée cette usine.
Une volonté de pérenniser l’usine nordiste
L’usine Prysmian de Billy-Berclau produit en majorité de la fibre optique à destination du marché européen. Elle est d’ailleurs la plus importante des cinq usines du groupe spécialisées dans ce domaine. Cet investissement de 10,6 millions d’euros affiche un double objectif : assurer la rentabilité de l’usine de Billy-Berclau, ainsi que maintenir la position du groupe Prysmian, qui compte parmi les leaders mondiaux de la fibre optique.
Sur les années 2020 et 2021, la rentabilité de cette usine a été mise à mal par une chute des prix des câbles de fibre optique, en raison de faibles investissements en infrastructures durant la crise sanitaire du Covid, couplé à une concurrence chinoise conséquente. L’année 2022 démarre sous de meilleurs auspices pour l’usine, mais "la situation est atypique", souligne le Siziaf. "L’après pandémie et la guerre en Ukraine avec un manque de fibre sur le marché et une forte augmentation des matières premières ont permis au site français de renouer avec les bénéfices." L’usine de Billy-Berclau doit tout de même investir pour diminuer ses coûts de revient, afin de faire face, de manière durable, à la concurrence chinoise.
Hausse des capacités de production
Avec cette enveloppe de 10,6 millions d’euros, l’usine va donc se doter de nouveaux équipements industriels, afin "d’accroître la capacité de production par l’augmentation de la taille des préformes". Le site industriel nordiste compte également s’orienter vers de nouvelles matières premières, afin de réduire la consommation d’énergie lors du processus de fabrication. "Le déploiement se fera sur 36 mois pour une industrialisation prévue fin 2025", précise le Siziaf, qui contribue à cet investissement à hauteur de 200 000 euros, aux côtés de la Région Hauts-de-France, qui débloque 300 000 euros.
