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Promesse de fleurs s'impose sur le marché français de la jardinerie en ligne
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Promesse de fleurs s'impose sur le marché français de la jardinerie en ligne

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Misant depuis onze ans sur la jardinerie en ligne, la PME nordiste Promesse de fleurs s'est imposée le marché français. Avec une croissance moyenne de 27 % par an, elle atteint en 2018 un chiffre d'affaires de près de 7 M€, avec 50 salariés. Son dirigeant, Pascal Griot, compte encore doubler la taille de l'entreprise d'ici trois ou quatre ans.

La jardinerie en ligne Promesse de fleurs compte 1 million de visiteurs par mois sur son site Internet — Photo : ESL, le JDE

Il y a onze ans, Pascal Griot rachète une graineterie familiale, qui ne compte que 3 salariés et 800 références de plantes, vendues par correspondance. L’entrepreneur lui fait aussitôt prendre le virage de la vente en ligne. « À l’époque, le web n’existait pas dans le secteur de la plante, mais il était déjà bien installé ailleurs. Il me semblait évident que ce phénomène allait aussi toucher la jardinerie », raconte cet ancien cadre dirigeant du groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute). La suite prouve qu’il a vu juste.

Installée à Houplines (Nord) sur deux hectares, Promesse de fleurs enregistre depuis une croissance moyenne de 27 % par an, sur « un marché mature, qui ne va pas très bien », souligne le dirigeant. La Fédération nationale des métiers de la jardinerie (FNMJ) fait ainsi état d’une baisse globale d’1,5 % du chiffre d’affaires des jardineries en 2018. Cette même année, le chiffre d’affaires de Promesse de fleurs frôle les 7 M€, avec 50 salariés, 18 0000 références de plantes et 1 million de visiteurs par mois sur son site. Fort de ces résultats, Pascal Griot estime « pouvoir doubler à nouveau de taille d’ici trois ou quatre ans ».

Une croissance rentable

Cette croissance, le dirigeant la qualifie de « très rentable », sans donner de détails. Elle est aussi maîtrisée : « Dès que la croissance est sur le point de dépasser les 30 %, j’appuie sur le frein. Une croissance trop forte nous demanderait des investissements colossaux. Ce serait prendre des risques car, même si nos business plans se réalisent, notre activité est saisonnière et les commandes sont souvent en dents de scie ».

Promesse de fleurs est donc en mesure d’autofinancer son développement. « L’entreprise réinvestit ses bénéfices en totalité. Nous avons eu recours à quelques emprunts bancaires mais nous sommes très peu endettés », indique Pascal Griot, qui détient 87 % du capital, le reste étant aux mains d’amis. En mars 2019, la société a ainsi doublé la taille de son entrepôt, qui atteint désormais 2 000 m². Le dirigeant a également fait l’acquisition, durant l’été, de 3 000 m² de terrains connexes, de quoi poursuivre son développement sereinement.

Une première acquisition

Si la croissance était jusque-là organique, Promesse de fleurs a réalisé durant l’été une première acquisition. Celle-ci porte sur Le Jardin du Pic Vert, une jardinerie en ligne nordiste, qui appartenait au groupe Holverdia. « C’était notre concurrent le plus proche. Ils sont particulièrement forts sur les arbres et arbustes, un domaine dans lequel nous étions moins présents », explique-t-il. Ni le montant de l’opération, ni le chiffre d’affaires de cette société n’ont été dévoilés. Promesse de fleurs a repris deux des huit salariés que comptait cette société.

« Nous ne représentons que 1 % du marché végétal en France, nous y avons donc un beau potentiel de développement », souligne Pascal Griot, persuadé que : « Il y a une place sur le marché français de la jardinerie en ligne pour un acteur pesant près de 50 M€ de chiffre d’affaires ». À moyen terme, Promesse de fleurs compte aussi se tourner vers l’international, sachant qu’elle réalise pour le moment 7 % de ses ventes en Belgique.

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