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Pour Olivier Desurmont (Cooptalis), définir une stratégie est essentielle avant de lever des fonds
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Pour Olivier Desurmont (Cooptalis), définir une stratégie est essentielle avant de lever des fonds

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Cofondateur et dirigeant de la société lilloise Cooptalis, Olivier Desurmont vient de boucler une troisième levée de fonds de près de 20 millions, après des tours de table successifs de 20 millions d’euros, en 2018, et de 400 000 €, en 2015. Il revient sur les secrets de la réussite de ce type d’opération.

— Photo : Cooptalis

Dirigeant de la société lilloise Cooptalis, Olivier Desurmont intervient régulièrement auprès d’autres entrepreneurs, dans le cadre du Réseau Entreprendre, sur les dessous d’une levée de fonds réussie. En 2012, il a fondé, au côté de Gilles Lechantre, la société Cooptalis, qui accompagne les entreprises dans le sourcing de talents internationaux, avant d’épauler ces derniers dans leurs démarches liées à la mobilité.

La jeune société réalisait, en 2018, un CA de 25 M€, avec 450 salariés, et veut devenir une référence mondiale de l’expatriation. Dès 2019, Olivier Desurmont vise un CA de 50 M€, puis de 85 M€ en 2020, avant d’atteindre 1 Md€ d’ici 2024.

« Se poser les bonnes questions »

Pour financer cette croissance à la fois rapide et rentable, les dirigeants ont dû faire appel à des fonds. Après un premier tour de table à 400 000 € en 2015, Cooptalis a levé, fin 2018, quelque 20 M€, et vient de finaliser une troisième levée de 15 M€, complétée par 5 M€ de prêts bancaires.

« Il faut se poser les bonnes questions dès le début. Il s’agit de définir une stratégie de levée de fonds : de quoi ai-je besoin ? pourquoi je lève des fonds ? où je veux faire aller ma boîte ? Entre un dirigeant qui veut rester toute sa vie aux manettes ou un autre qui veut développer l’activité pendant cinq ans avant de partir, ça change totalement la typologie des fonds à solliciter, et même celle des autres acteurs, comme les business angels ou encore un industriel qui serait un potentiel repreneur », explique-t-il.

« Quand on lève des fonds seul, c’est au détriment de son business. »

Pour son deuxième tour de table, Cooptalis a misé, entre autres, sur le fonds Idinvest qui, grâce à une forte culture digitale, apporte une compétence supplémentaire, au sein d’un conseil d’administration composé essentiellement de financiers.

Enfin, pour réussir une levée de fonds, Olivier Desurmont conseille aux dirigeants de se faire accompagner, à la fois par un intermédiaire et un avocat. « J’ai réalisé ma première levée de fonds seul, car j’aime faire les choses par moi-même, avant de déléguer. J’ai réussi, mais c’était compliqué. Quand on lève des fonds seul, c’est au détriment de son business », reconnaît-il.

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