C’est Patrice Vergriete, le maire de Dunkerque et président de la CUD, qui sera en charge de piloter la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de transports, au niveau national. Son nom, soumis par le président de la République pour la présidence de l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France (AFITF), laissée vacante par Jean Castex, a été validé le 11 janvier par le Parlement. Un rôle d’importance, à l’heure où les questions de décarbonation des transports et de décongestion des métropoles sont centrales, sur fond de relance des débats sur les Réseaux Express Métropolitains. L’AFITF est compétente sur tous les sujets touchant aux transports, depuis les infrastructures routières ou cyclables en passant par les transports en commun, les ports, les voies fluviales. Pour 2023, elle bénéficie d’un budget initial de 4,2 milliards d’euros.
"Les défis de mobilité sont immenses pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique tout en améliorant le quotidien des Français dans tous les territoires," a commenté Patrice Vergriete sur Twitter.
Parcours d’un natif de Dunkerque
Natif de Dunkerque, fils d’un ouvrier du chantier naval, Patrice Vergriete, 54 ans, est polytechnicien, ingénieur général des Ponts, Eaux et Forêts et docteur en aménagement. Il entame sa carrière à l’OCDE, avant d’intégrer le cabinet de Claude Bartolone, ministre de la Ville du gouvernement Jospin. En 2001, il est élu à Dunkerque sur la liste du maire Michel Delebarre, dont il est adjoint à la Jeunesse puis aux Sports. En parallèle, il prend la direction générale de l’Agence d’urbanisme de Dunkerque (AGUR) entre 2000 à 2008. En désaccord avec la politique menée, il démissionne en 2013 pour se présenter aux élections municipales de 2014, qu’il remporte.
Ses mandats sont marqués par une redynamisation de Dunkerque, qui attire à nouveau de grands projets d’implantation. Portée par un élan vers la décarbonation, notamment industrielle, la CUD est également la première grande agglomération européenne à offrir la gratuité des transports en commun, en 2018. Cette politique s’est traduite par une fréquentation du réseau de transports en hausse de 85 %, dont 50 % de nouveaux usagers préférant le bus à leur voiture, selon une étude menée en 2019 par l’association VIGS.
