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Najeti élargit ses horizons pour se relancer
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Najeti élargit ses horizons pour se relancer

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Le groupe d’hôtels de charme né dans le Pas-de-Calais Najeti, en perte de vitesse ces dernières années, renoue avec la croissance. Il mène une politique plus ambitieuse, qui passe par un repositionnement prudent.

Depuis 1994, Najeti a ouvert une dizaine d'hôtels de charme dans des lieux patrimoniaux, comme ici à Cléry, dans le Pas-de-Calais — Photo : Najeti

Depuis 1994, Najeti développe une offre associant étroitement hôtels de charme et golfs. Comptant aujourd’hui une petite dizaine d’hôtels, entre le Nord – berceau historique du groupe – et le Sud de la France, le groupe hôtelier a connu, jusqu’en 2008, des années fastes, ponctuées d’ouvertures en séries. « Pendant plusieurs années, nous avons connu un développement très fort, avec la volonté de nous implanter dans des lieux emblématiques de l’univers du golf, qui est un marqueur très fort de notre identité », détaille François Ohlmann, directeur général du groupe basé à Blendecques (Pas-de-Calais), qui a pris son poste début 2018. Selon les opportunités d’achat, Najeti s’est ainsi développé au travers d’hôtels de 27 à 82 chambres, installés dans des lieux de caractère, avec un golf directement attenant, ou à proximité.

Relancer la fréquentation

Mais aux années d’expansion a succédé une période de stagnation, voire de perte de vitesse. Devant des chiffres en berne, le nouveau dirigeant a mené un diagnostic approfondi, avant de fixer des objectifs qu’il assure « ambitieux ». « Nous sommes un petit acteur, encore peu connu, pose François Ohlmann. Mais nous avons un très fort potentiel dans un marché où les clients sont à la recherche d’une offre de moins en moins standardisée. Déjà, les premières mesures mises en œuvre pour relancer la fréquentation et permettre une gestion plus agile de nos différentes adresses portent leurs fruits ». La relance a été timide en 2018, avec + 0,6 % de chiffre d'affaires (non communiqué) et une rentabilité améliorée. « C’est un début. Nous nous sommes donné des objectifs élevés pour 2019 et le début d’année correspond à nos attentes », assure le dirigeant. Najeti compte 15 salariés au siège, et chaque hôtel emploie 15 à 30 personnes.

Des ouvertures plus près des grandes villes

Parmi les orientations prises pour améliorer les résultats, l’une des plus visibles est sans doute l’ouverture, début 2019, d’un hôtel urbain à Bondues, près de Lille. Une opération d’un nouveau genre pour Najeti qui, avec cet établissement moderne, en périphérie, vise davantage la clientèle professionnelle. Pour la première fois, le groupe n’est pas propriétaire des murs de l’hôtel mais seulement du fonds de commerce. « Même si l’investissement de départ est moindre, c’est une opération qui peut être plus risquée que nos habituels achats et rénovations de bâtiments anciens, qui nous garantissent au moins la valeur du bien. Dans le modèle que nous avons développé à Bondues, si nous ne créons pas de valeur, les conséquences peuvent être lourdes. C’est pour cela que nous allons le déployer avec prudence : l’implantation en périphérie est une stratégie intéressante pour l’avenir. Mais je ne veux rien précipiter, et rester très attentif à la rentabilité des opérations menées, » souligne François Ohlmann. En parallèle, Najeti veut travailler sa notoriété, jugée trop faible, auprès des tour-opérateurs. Et s’apprête à développer une offre de gestion d’établissements, pour mettre son expérience au service d’investisseurs peinant à faire fructifier leurs hôtels.

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