Lille
Maxime Wolff (Mauret) : "J'ai fait du festival de Cannes un accélérateur de business"
Témoignage Lille # Agroalimentaire

Maxime Wolff (Mauret) : "J'ai fait du festival de Cannes un accélérateur de business"

S'abonner

Maxime Wolff est, avec Romain Sauret, le créateur du Mauret, un cidre distribué en pression et en bouteille. Les deux chefs d'entreprises ont saisi l'occasion du festival pour faire découvrir leur produit à un public VIP, et se faire ouvrir de nouvelles portes.

— Photo : Mauret

« Depuis 2016, avec mon associé Romain, nous avons lancé le Mauret, un cidre 100 % naturel, produit en Picardie, le premier cider français distribué en pression. Au fil du temps, nous nous sommes fait un nom et une clientèle auprès d'une soixantaine de lieux en vue de la métropole lilloise, bars, restaurants ou salles de spectacle, mais aussi, chez les traiteurs.

Une rencontre, juste avant Cannes

Quelques semaines avant le festival de Cannes, nous avons rencontré, sur un salon du mariage à Saint-André, un chef d'entreprise appartenant à l'association de la Maison des Scénaristes, qui, lors des grands festivals internationaux, accueille des auteurs pour leur faire rencontrer des producteurs. Le collectif a chaque année un partenaire sur le festival de Cannes, et comme il a beaucoup aimé notre produit, il nous a proposé d'être présents avec eux cette année. Nous devions être tous les soirs sur leur pavillon, pour animer les cocktails après les masterclass organisés par le collectif, et où se croisent des scénaristes, des producteurs, des acteurs, et quantité de gens qui gravitent dans le milieu du cinéma.

2 000 litres de cidre dégustés

Ça s'est fait comme ça, sur une simple rencontre. Avec le stagiaire, on a entassé des fûts dans un camion, et on est partis comme ça pour le festival. L'ambiance sur place était très détendue, et chaleureuse, assez loin de l'image guindée qu'on peut en avoir de loin. L'accueil autour du cidre a été très bon, d'ailleurs quand mon associé est descendu nous rejoindre, il a dû amener d'autres fûts, parce qu'on n'avait vraiment pas prévu assez large. On pensait faire déguster 50 fûts et finalement, on en a passé 100, et encore, on est parti plus tôt que prévu parce qu'on avait été dévalisé.

Une opération de communication sur-mesure

Entre le cidre, qu'on a offert, les trajets et les frais sur place, où on est resté une dizaine de jours, l'opération nous a coûté environ 5 000 €. Pour nous ça reste une somme, mais bien investie. Concernant notre communication, nous n'avons pas les moyens, ni l'envie, de nous offrir des campagnes d'affichage. Nous privilégions une communication soignée, dirigée vers un public précis, plutôt premium.

À Cannes, nous étions en cœur de cible, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en une grosse semaine, on a gagné des années. En termes de réseau, on a pu rencontrer des gens avec lesquels on aurait difficilement obtenu un rendez-vous - et je ne parle pas de John Travolta, qui est reparti avec quelques bouteilles de cidre !

Dix jours de prospection intense

On a pu faire goûter notre produit, nous présenter, expliquer notre démarche et nos projets, à des gens très à l'écoute. Et beaucoup de nos interlocuteurs nous ont spontanément ouvert leur carnet d'adresses, pour nous donner le contact d'organisateurs d'évènements musicaux ou sportifs, de dirigeants de salles de spectacle, de bars ou d'hôtels… Et ce, sans compter que sur place, nous avons aussi démarché les bars, restaurants et palaces cannois, pour leur faire découvrir le produit. On est rentré avec quantité de prospects et de propositions, dont certaines, une semaine à peine après notre retour, sont déjà en voie de concrétisation. Nous allons d'ailleurs quadrupler nos volumes de production en prévision de la saison estivale, et des nouvelles commandes attendues. »

Lille # Agroalimentaire