À Lille, Bruno Le Maire détaille les contreparties du plan de relance pour les entreprises
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À Lille, Bruno Le Maire détaille les contreparties du plan de relance pour les entreprises

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En visite chez le spécialiste de la levure et de la fermentation Lesaffre dans le Nord, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a détaillé les « contreparties » qui seront attendues des entreprises ayant bénéficié du soutien de l’État dans le cadre du plan de relance.

En visite le 4 septembre au sein du siège du groupe familial Lesaffre, à Marcq-en-Baroeul près de Lille, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire est revenu sur l’annonce, la veille, du plan de relance. Baptisé « France Relance », il est censé remettre l’économie française en ordre de marche, et réparer les dégâts causés par le confinement et l’épidémie de Covid-19. Mais plus que de colmater les brèches, le plan a pour ambition de contribuer à la transformation de l’économie française, a insisté le ministre, pour qui l’injection de 100 milliards d’euros doit être vectrice d’espoir. « Au travers de ce plan de relance, ce que nous voulons dire à tous les Français, c’est "nous allons y arriver". En ces temps de crise, c’est dur pour tout le monde, pour l’emploi comme pour les entreprises, mais d’ici deux ans, on va y arriver », a ainsi martelé Bruno Le Maire, promettant : « Nous sortirons plus fort de cette crise, avec une économie plus décarbonée, et plus compétitive ».

Une aide sans conditions, mais avec des « contreparties »

De fait, des « contreparties » seront attendues de la part des entreprises qui auront bénéficié des mesures prévues dans le cadre du plan « France Relance ». Et en particulier, venant de celles qui auront reçu un coup de pouce pour financer leurs projets. Pour autant, Bruno Le Maire a bien précisé qu’il ne s’agit pas de conditions préalables à l’obtention de ces aides, mais bien de « contreparties », que les entreprises seront priées d’offrir à terme, sans que les modalités, l’échéance, ou la sanction éventuelle en cas de défaut, ne soient pour le moment spécifiées.

Transition écologique, intéressement, égalité

S'il ne s'est pas étendu sur leurs modalités concrètes, Bruno Le Maire a tout de même donné le cap de ces contreparties attendues : « Notre premier objectif, c’est de décarboner l’économie ; nous demandons donc à toutes les entreprises d’accélérer leur transition écologique. La deuxième contrepartie que nous attendons, c’est la signature d’accords d’intéressement et de participation au sein des entreprises qui ont obtenu un prêt garanti par l'État. Il faut que, quand ça ira mieux, quand la situation sera revenue à la normale, les salariés puissent être les premiers bénéficiaires. C’est une question de justice puisque, si l’économie se relève, c’est grâce aux entrepreneurs, c’est grâce à l’État, mais c’est aussi et surtout, grâce aux salariés. Et enfin, nous demandons une amélioration de la gouvernance des entreprises, comme le prévoit la loi Pacte, en particulier en ce qui concerne l’égalité femmes/hommes et la représentativité au sein des conseils de direction. Ce sont les trois grands engagements que nous attendons des entreprises pour demain. » Lesquelles attendent sans doute de voir quels leviers l’État entend actionner pour que ses souhaits soient respectés.

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