Il y a un tout petit plus d'un an, en décembre 2015, l'annonce avait fait beaucoup de bruit. La PME nordiste DBT, basée à Brebières, dans le Pas-de-Calais, venait de réaliser une levée de fonds de 8,5 millions d'euros en bourse, avec un cours de l'action qui était alors de 6,46 euros. L'avenir s'annonçait bien pour ce fabricant de bornes de recharge rapide à destination des véhicules électriques. Mais tout ne se passe pas toujours pas comme prévu et la PME nordiste en fait actuellement l'expérience.
À la recherche de 2 millions d'euros
Fin décembre, la PME a annoncé avoir besoin de financements complémentaires « s'établissant ainsi aujourd'hui à 2 millions d'euros sur l'exercice 2016-2017 ». Dans un communiqué, elle explique : « le groupe estime désormais être en mesure de faire face à ses besoins de trésorerie sur le premier trimestre 2017 (contre décembre 2016 initialement) et poursuit ses démarches en vue de disposer de moyens de financements complémentaires. » À fin décembre 2016, le groupe disposait d'une trésorerie de 167 000 euros. La PME est accompagnée dans cette démarche par une banque d'affaires.
Un plan d'économies
Parallèlement à cette recherche de nouveaux partenaires financiers, la PME annonce la mise en œuvre d'un plan d'économies afin « d'offrir au groupe de nouvelles marges de manœuvres financières à court terme » et de « rationnaliser le fonctionnement de l'entreprise ». La direction de DBT précise dans un communiqué : « différents leviers de réduction de coûts ont été identifiés et activés (réduction de la masse salariale et des coûts de structure principalement), pour générer une économie récurrente de 1 million d'euros par an ».
Un recentrage sur les chargeurs rapides
Ce plan d'économies doit également accompagner la nouvelle stratégie de DBT, qui consiste en un recentrage sur les chargeurs rapides (50 kW) et super rapides (150 kW) et les services associés (connectivité et gestion des bornes à distance). À l'occasion du Mondial de l'Automobile 2016, la société a dévoilé son super chargeur nouvelle génération, le NG150, capable de délivrer une puissance de 150 kW, soit le triple de la puissance des chargeurs rapides actuels. DBT confirme également : « son objectif de lancement de la commercialisation de sa nouvelle gamme de chargeurs au premier semestre 2017. »
Une baisse de 40 % du chiffre d'affaires déjà enregistrée
DBT avait déjà enregistré une perte de l'ordre de 40 % de son chiffre d'affaires entre ses exercices 2014-2015 et 2015-2016. Celui est ainsi passé de 17,2 millions d'euros à 10 millions d'euros, pour 84 salariés. Sur le premier semestre de cet exercice, l'entreprise affichait une perte de -1,7 million d'euros. Pour expliquer cette baisse, Hervé Borgoltz, le dirigeant de DBT évoquait : « Une année de transition pour le marché, où nous avons enregistré un fort ralentissement de l'activité avec nos grands clients européens qui attendent les évolutions technologiques liées à la nouvelle génération de voitures électriques à batterie de grande capacité ».
