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La chocolaterie Quentin Bailly installe son siège dans le Nord
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La chocolaterie Quentin Bailly installe son siège dans le Nord

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La chocolaterie ligérienne Quentin Bailly pose ses valises dans le Nord. L'artisan éponyme vient d'investir 3 millions d'euros dans un nouveau site à Pérenchies, dans la métropole lilloise, qui regroupe son siège social, une deuxième boutique ainsi qu'un atelier de fabrication.

La chocolaterie Quentin Bailly, basée à Pérenchies (Nord), produit deux tonnes de chocolat et confiseries par mois — Photo : Elodie Soury-Lavergne

Sacré champion du monde de pâtisserie en 2013, Quentin Bailly s’est, depuis, spécialisé dans la chocolaterie. S’il a démarré cette activité dès 2015 dans le garage de la maison familiale dans la Loire, l’artisan a fait bien du chemin. En plein développement, la chocolaterie Quentin Bailly vient de déménager son siège de Roanne (Loire) à Pérenchies (Nord). L’artisan a profité de l’opération pour investir dans une deuxième boutique, ainsi que dans un atelier de fabrication flambant neuf.

De quoi poursuivre sereinement sa croissance, qui était de 57 % entre juin 2021 et juin 2022. "Nous tablons sur une hausse de 31 % d’ici juin 2023", indique Quentin Bailly, qui reste toutefois discret sur le montant de son chiffre d’affaires.

Un investissement de 3 millions d’euros

C’est en 2017 que l'artisan chocolatier a ouvert sa toute première boutique à Lille, "un rêve de longue date" pour cet artisan natif de la région. Son site de production se trouve alors à Roanne, pour des raisons familiales. L’activité prenant son envol, l’artisan chocolatier se retrouve vite à l’étroit dans son atelier de 205 m². Il choisit alors de regagner sa région natale pour s’agrandir, en y installant à la fois son siège social, une unité de production plus grande, ainsi qu’une deuxième boutique.

Ce nouveau site lillois s’étend sur 1 060 m² : "Nous disposons également d’une réserve foncière de 500 m², qui nous permettra d’être plus réactifs." L’investissement consenti se chiffre à 3 millions d’euros, un financement réalisé sur fonds propres. "Nous voulions rester autonomes sur toutes les décisions", explique Quentin Bailly, qui est associé dans cette aventure entrepreneuriale à son épouse et à sa sœur.

15 % du chiffre d’affaires réalisé à l’international

La chocolaterie familiale compte une vingtaine de salariés, dont 16 personnes dédiées à la production et 5 en boutique. Elle produit chaque mois 2 tonnes de chocolat et confiseries. Ces quantités pourraient "doubler si besoin, avec le seul outil de production existant", décrit le dirigeant. Dans le nouvel atelier, certaines tâches sont désormais mécanisées, "non pas avec une volonté de s’industrialiser, mais d’améliorer les conditions de travail", souligne-t-il. Cette mécanisation, couplée à des économies d’échelle en logistique, permet à la croissance de rester rentable, dans un contexte de hausse des matières premières et des coûts de l’énergie. Les factures d’électricité s’élèvent ainsi à 20 000 euros par mois, contre 4 000 euros auparavant.

Les produits de la chocolaterie Quentin Bailly sont destinés à la fois à une clientèle de particuliers et de professionnels, dont l’hôtellerie ou l’événementiel, en France et à l’international. Pour l’heure, les ventes se répartissent ainsi : 50 % via les deux boutiques lilloises et le web (2 %), 35 % en BtoB en France (hôtellerie de luxe, épiceries, aéroport de Lesquin, etc.) et enfin près de 15 % à l’export (principalement vers Dubaï, l’Arabie saoudite, le Japon et l’Italie). Si les nouveaux clients "n’arrivent que par le bouche-à-oreille", Quentin Bailly et son épouse envisagent de mener des actions de prospection pour accélérer, notamment sur les volets événementiel et l’international.

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