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Kiabi : « Difficile de faire évoluer les habitudes de transport des salariés »
Témoignage Nord # Transport

Kiabi : « Difficile de faire évoluer les habitudes de transport des salariés »

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Caroline Bottin est la responsable RSE du groupe nordiste Kiabi (9 000 salariés, 1,8 Md€ de CA en 2016), engagé dans un plan de déplacements entreprise (PDE) depuis 2015. Elle revient sur les réussites et les freins qui subsistent.

Photo : Raphaël Desrosières via Flickr

« Nous avons démarré la démarche PDE en 2015, car la CCI a proposé de nous accompagner sur le sujet. Nous avons constaté que le covoiturage était la solution la plus facile pour Kiabi, puisque les transports en commun ne concernaient que peu de personnes sur les deux sites de notre siège social qui sont basés dans l’agglomération lilloise. Mais c’est une pratique difficile à faire décoller. Sur les sorties du midi, comme le restaurant, le sport, etc., cela fonctionne très bien : plus de 50 % des 1 000 collaborateurs du siège y ont recours. En revanche, moins de 5 % l’utilisent pour leurs déplacements domicile-travail. Cela touche aux habitudes personnelles et donc c’est difficile de faire évoluer les choses. C’est particulièrement vrai pour les 30-40 ans, qui sont jeunes parents et ont donc des déplacements spécifiques le matin et le soir pour leurs enfants.

Quatre voitures électriques

Nous testons également depuis octobre 2016 la voiture électrique, pour favoriser la mobilité douce entre nos deux sièges. Nous avons mis, sur chacun des sites, deux Renault Zoé à la disposition des collaborateurs, en simplifiant au maximum la démarche : il est possible de réserver une Zoé comme une salle de réunion, via Outlook. Il a fallu plus de six mois pour que l’utilisation de cette voiture électrique décolle mais, aujourd’hui, deux tiers des collaborateurs y adhèrent. L’acceptation est plus rapide que pour le covoiturage, où il faut compter entre un et trois ans. La voiture électrique leur permet d’aller d’un site à l’autre, mais aussi dans les magasins Kiabi de la région et dans notre entrepôt régional. Nos quatre voitures électriques font en moyenne deux trajets par jour. Nous avons mis les bornes de recharge à disposition, gratuitement, de nos collaborateurs et fournisseurs, pour leurs propres véhicules électriques. Cette démarche a d’ailleurs déclenché des achats de voitures électriques chez nos collaborateurs, non seulement à cause des bornes de recharge, mais aussi parce qu’ils ont la possibilité de tester nos Zoé avant de se décider. »

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