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Keycoopt digitalise la cooptation
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Keycoopt digitalise la cooptation

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Née en 2012, la jeune entreprise lilloise Keycoopt séduit les entreprises avec ses plateformes numériques qui fluidifient la cooptation. Grâce à une belle croissance depuis près de deux ans, elle teste aujourd'hui un nouvel outil pour permettre la cooptation au niveau des villes.

— Photo : Pixabay

Fondée en 2012 à Lille, Keycoopt voit sa croissance décoller depuis maintenant deux ans. Cette société a fait le pari de digitaliser le recrutement par cooptation. « Nous n’avons rien inventé : tout comme Blablacar avec le covoiturage, Keycoopt digitalise une pratique qui existait déjà, à savoir la cooptation. Nous avons simplement mis en place les outils et l’animation qui permettent de fluidifier ce mode de recrutement », raconte le fondateur et dirigeant Antoine Perruchot.

L’idée a porté ses fruits, puisqu’en 2017 Keycoopt a franchi le seuil du million d’euros de chiffre d’affaires, tout en doublant ses effectifs, pour atteindre 30 collaborateurs. Une belle croissance qui, depuis, se poursuit. En 2018, l’entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 2 M€, avec 35 salariés.

« Nous voulons maintenir ce rythme de croissance ces prochaines années », souligne Antoine Perruchot, qui vise même une hausse de 60 % du CA en 2019. Keycoopt prévoit également une vingtaine de recrutements, sur des profils de développeurs, d’administrateurs système, de chefs de projet et de consultants en recrutement. Quant à la rentabilité, elle sera atteinte avant l’été : « Nous avons beaucoup investi ces dernières années pour développer nos solutions et les commercialiser, c’est pourquoi la société n’était pas encore rentable », explique le dirigeant.

Une cooptation sur-mesure

Keycoopt compte deux solutions et en lancera une troisième d’ici quelques mois. Le premier outil est une plateforme en ligne qui affiche un réseau de 50 000 "coopteurs", partout en France. Les entreprises intéressées s’acquittent d’un forfait pour pouvoir y diffuser des annonces. Quand un recrutement aboutit, Keycoopt prélève un pourcentage de la rémunération annoncée du collaborateur. C’est avec cette première solution que la jeune société s’est fait connaître. Certains groupes, comme Decathlon, séduits par le gain de temps et d’argent, l’ont alors approchée pour lui demander une plateforme interne de cooptation. Keycoopt a donc lancé, dès 2016, une plateforme en marque blanche.

Cet outil sur-mesure permet aux grands comptes de mobiliser leurs collaborateurs sur les recrutements en cours. « Dans une entreprise qui compte 3 000 salariés, la probabilité que personne ne connaisse le contrôleur de gestion que l’on veut recruter est quasiment nulle », sourit Antoine Perruchot. Cet outil, qui favorise également la mobilité interne, a gagné 25 nouveaux clients en 2018 et vise le double en 2019.

Une solution au problème du recrutement

Représentant 60 % du chiffre d’affaires, la plateforme en marque blanche porte la croissance de Keycoopt. Mais Antoine Perruchot mise beaucoup sur le prochain outil qui verra le jour : une plateforme destinée à étendre la cooptation à une population non-cadre. L’idée est de laisser aux mairies le pilotage de cette plateforme, qui va mettre en relation les offres des entreprises avec la population locale. Un premier test est en cours auprès d’une mairie du Nord. Avec ce nouvel outil, Keycoopt veut aider les mairies à s’attaquer au chômage et les entreprises, à surmonter leurs difficultés de recrutement.

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