« J'ai exposé ma brasserie au Salon de l'Agriculture »
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« J'ai exposé ma brasserie au Salon de l'Agriculture »

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BIÈRE La brasserie Saint-Germain, fabricant de bières artisanales, a exposé ses produits au Salon de l'Agriculture. Vincent Bogha ert, associé, revient sur cette expérience.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« La brasserie est présente à Paris, sur le Salon de l'Agriculture, depuis 2006. C'est devenu un rendez-vous régulier, mais cela fait vraiment trois ans que l'on commence à avoir une clientèle fidèle. On nous avait prévenus que ça prendrait un peu de temps.

Trois ans pour la fidélisation

Du public tout-venant, des gens qui se trompent de stand, des badauds, vous en avez toujours, mais des fidèles qui reviennent d'année en année : ça prend du temps à fidéliser. Et puis une bonne édition de salon, c'est aussi largement conditionné par l'emplacement. L'année d'avant et celle d'encore avant, ça avait été le fiasco, on était très mal situé, mais il faut dire que cette année on s'est rattrapé. 2017 a été une très belle édition pour nous, du fait notamment du grand dynamisme du stand de la région des Hauts-de-France. Ça change tout sur un salon ; il suffit d'avoir une région dynamique à côté de vous pour attirer du monde... et c'est le cas avec les Hauts-de-France. Le comité de promotion, très actif, a vraiment fait le job avec de nombreuses animations : les Chevaliers de la bataille d'Havrincourt, des cours de cuisine, le Carnaval de Dunkerque qui a mis l'ambiance le dernier jour du salon ou encore le stand du port de Boulogne-sur-Mer qui a fait découvrir des spécificités de la filière pêche. Ça a l'air anodin, mais ça change tout. Certaines régions sont assez pauvres en animations sur leurs stands ; quelques quizz à peine, celui des Hauts-de-France fait déplacer du monde et ça... C'est bon pour nous. Cette année, nous avons effectué un bon 23 000 euros de chiffre d'affair es sur le salon, c'est le double de ce que nous avons pu faire l'an dernier, en présentant trois de nos classiques - la Page 24 réserve, la Triple et l'Ambrée - mais aussi trois prises de risque qui ont payé : la Sour, une blonde légère qui a de l'acidité, l'Imperial S vieillie six mois en baril et aux arômes torréfiés, et la Barley Wine. Tous nos produits ont été bien reçus, on a vraiment beaucoup travaillé. Et puis on a serré quelques poignées de mains. Les régionaux : Xavier Bertrand ou Michel Dagbert, président du Pas-de-Calais, Jean Aribaud, ancien préfet de région qui ne manque jamais une occasion de venir mais aussi des figures nationales comme Éric Woerth, l'acteur Olivier Marchal, le meilleur ouvrier de France et chef des cuisines de l'Elysée Guillaume Gomez ou encore Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour de France.

Un moment à nous

Le salon de l'agriculture, c'est notre coup de communication de l'année. Et puis un plaisir à nous aussi. Parce qu'on le fait entre frères. On passe dix jours ensemble, dans la même chambre d'hôtel pour limiter les coûts, c'est tout une ambiance qui nous sort de la brasserie. Et puis on en profite pour voir nos clients parisiens, le soir. Après le Salon de l'Agriculture, une deuxième journée commence ! Il faut rentabiliser les frais qu'engendre un déplacement comme celui-ci. Et pendant ce temps-là, la brasserie doit continuer de tourner. Ça aussi, ça s'organise. »

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