Le groupe belge Indaver annonce l'implantation d'une usine dans la zone portuaire de Dunkerque, à Loon-Plage, attendue à l'horizon 2018. Ce nouveau site, IndaChlor, aura pour but de recycler les résidus de production et les flux résiduels chlorés. C'est la première implantation du groupe en France.
40 millions d'euros d'investissement
D'une capacité totale de 40.000 tonnes, Indachlor gérera son trafic pour moitié par voie ferroviaire. L'investissement total se monte à 40 millions d'euros, pour un démarrage prévu fin 2018. Avec un chiffre d'affaires de 554 M€, le groupe Indaver déclare 33,8 millions d'euros de bénéfices après impôts, pour 488 millions d'euros de coûts d'exploitation.
Le Dunkerquois doit l'implantation du groupe à l'arrivée d'un autre Belge sur le port de Dunkerque, annoncée en mai dernier : Ecophos [ndlr : fournisseur de technologie et producteur de phosphate alimentaire] et son site Aliphos, client majeur d'Indaver. « Nous allons traiter les produits chlorés et produire de l'acide chlorhydrique pour Aliphos », explique Jos Artois, chargé de la communication pour le groupe Indaver. L'énergie générée par la chaleur du process sera revendue à une autre entreprise voisine : Ryssen Alcools. Étendu sur 4,8 ha, le site prévoit l'emploi de 21 salariés directs et 34 indirects.
Déchets industriels
Paul De Bruycker, Pdg d'Indaver indique : « Le voisin Ecophos pourra utiliser l'acide chlorhydrique dans son processus de production. Au lieu de transporter cette matière première, Indaver livrera l'acide chlorhydrique directement à l'entreprise via une canalisation. L'énergie produite lors du processus de traitement par IndaChlor sera également valorisée ».
Transporté par canalisation
L'acide chlorhydrique est un produit largement employé par les industries chimique, pétrochimique, métallurgique et agroalimentaire. Indaver désire développer une solution durable pour le territoire dunkerquois et mettre en place une économie circulaire ». Le groupe belge, qui prévoit donc d'alimenter deux voisins industriels, favorise les stratégies de symbiose industrielle.
Le groupe emploie 1.700 collaborateurs et est une filiale du groupe belge Katoen Natie. Elle est implantée en Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Irlande, Grande-Bretagne et au Portugal. Le groupe traite en Belgique et en Allemagne essentiellement des produits industriels et dangereux. Dans les autres pays où il est implanté, il s'agit surtout de déchets ménagers. Le Portugal et l'Italie servent de bases pour les activités de transfert. Parallèlement au projet français, une autre implantation est à l'étude en Irlande, à Cork.
