La chaîne de restaurants en libre-service Flunch a demandé, fin janvier, son placement sous la protection du tribunal de commerce de Lille. Confrontée à six mois de fermeture administrative dans le cadre des différents confinements, l’entreprise déplore une perte de 212 millions d’euros en 2020, soit 57 % de son chiffre d’affaires.
Au travers de cette procédure, l’enseigne, créée à Villeneuve-d’Ascq en 1971, se prépare à déployer un plan d’urgence, précise un communiqué. Deux axes majeurs devraient être suivis : l’accélération de la mise en place du plan "Cap à 5 ans", et la réduction du périmètre du groupe.
1 300 postes menacés
Flunch compte actuellement 227 restaurants, dont 66 en franchise, avec près de 5 000 salariés. Avant le Covid, la chaîne servait 55 millions de clients chaque année. Au vu des difficultés du moment, le groupe "envisage", selon un communiqué, de réduire la voilure. "Une soixantaine de restaurants" devraient ainsi être proposés à la reprise, d’abord auprès des salariés et du réseau de franchisés, puis d’acteurs extérieurs. Ce projet de réduction des effectifs pourrait concerner "un maximum de 1 300 postes", annonce Flunch, à la fois en salle et dans les services support. L’ouverture d’un PSE n’est pas exclue. "Dans tous les cas, la priorité sera donnée à l’emploi, avec notamment des mesures de reclassement et de mobilité interne", assure le groupe nordiste.
Nouveaux concepts en restaurant
Les restaurants restants feront en parallèle l’objet du plan "Cap à 5 ans", déjà engagé par le groupe. Ce plan prévoit le développement de nouveaux concepts plus modulaires (kiosques à thèmes, Food Halls…), laissant la part belle à de nouveaux usages, comme la vente à emporter ou la livraison, ainsi qu’aux produits locaux. Cette nouvelle approche a commencé à être testée sur le restaurant de Noyelles-Godault, puis le sera sur ceux de Louvroil, Plaisir, Saint-Quentin et Saint-Omer, pour être ensuite déployée plus largement.