Entre reprise et incertitudes, l'aéroport de Lille-Lesquin navigue à vue
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Entre reprise et incertitudes, l'aéroport de Lille-Lesquin navigue à vue

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Depuis mai, le trafic redécolle enfin pour l’aéroport de Lille-Lesquin. Malgré un manque de visibilité à long terme, l’aéroport devrait être à l’équilibre à la fin de cette année. Son directeur, Marc-André Gennart, reste confiant et confirme les investissements de 170 millions d’euros prévus d’ici 2039.

L’activité de l’aéroport de Lille-Lesquin redécolle depuis les mois de mai/juin 2021 — Photo : Xavier Eveillé

Après une année 2020 et un début 2021 "extrêmement compliqués", l’activité redécolle enfin pour l’aéroport de Lille-Lesquin. "Nous constatons une reprise depuis les mois de mai et juin", se réjouit Marc-André Gennart, directeur de l’aéroport Lille-Lesquin. Ce sont essentiellement les vols intra-muros qui portent ce redémarrage, le trafic international restant quant à lui "en demi-teinte", en fonction de la situation sanitaire de chaque pays et des conditions d’entrée. "Nous sommes satisfaits de cet été, qui prouve que le rebond est possible. Quand les conditions sanitaires sont au vert, les gens voyagent", commente le directeur.

Une visibilité limitée

Sur les mois de juillet et août 2021, le trafic passager s’est d’ailleurs rapproché de celui enregistré en 2019, sur la même période. L’aéroport proposait cet été 57 destinations, contre 45 en 2021 et 28 en 2020. "En ce qui concerne les vols domestiques, en août 2021 le trafic enregistré est supérieur à celui d’août 2019, c’est encourageant", insiste Marc-André Gennart, sachant que 2019 était une année de tous les records pour l’aéroport.

Malgré cette reprise, le trafic pour cette année 2021 restera inférieur à celui de 2019 selon le directeur. L’aéroport doit, de plus, composer avec un manque de visibilité : "Nous travaillons avec une planification à quinze jours, contre six mois en temps normal". Pour faire face, l’aéroport peut notamment compter sur le recours au chômage partiel. "Nous avons la possibilité de moduler le chômage partiel jusqu’à la fin de l’année 2022, en fonction de notre activité. Pour le moment, nous n’y avons plus recours."

Les investissements restent au programme

Globalement, l’activité reprend et Marc-André Gennart est confiant. "Nous avons limité la casse en matière de pertes en 2020 et nous devrions donc être à l’équilibre dans nos finances cette année, s’il n’y a pas de nouvelles vagues". Dans ce contexte, le directeur affirme une nouvelle fois que les investissements de 170 millions d’euros, annoncés début 2020, sont maintenus. Ces derniers doivent permettre la modernisation et l’extension de l’aéroport, dont les infrastructures sont arrivées à saturation en 2019.

Avant la crise, l’aéroport prévoyait d’atteindre les 4 millions de passagers en 2039, contre 2,2 millions d’euros en 2019. "Nous n’avons pas encore investi massivement, nous déciderons en fonction de l’épidémie mais l’actionnaire est toujours décidé à le faire quand le trafic sera là". En attendant, le projet suit son cours avec un permis de construire qui doit être obtenu mi-2022. Quant au nouveau terminal, son ouverture est annoncée avec prudence, sur une période allant de 2023 à 2025.

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