Le président de la République s'est rendu sur le site du verrier Arc International, à Arques), ce mercredi 23 novembre, pour délivrer un message sur le redressement industriel. Un choix fort à propos, le groupe basé près de Saint-Omer ayant connu des années difficiles avant de se voir recapitalisé. « En 2014, la question se posait de savoir si l'entreprise allait survivre, il fallait trouver un repreneur. L'État a pris ses responsabilités, estimant qu'il était impossible de laisser les emplois disparaître », a martelé le chef de l'Etat lors de son discours. Il a ainsi salué « un acte de confiance ».
"Nous avons besoin d'exporter pour faire vivre les savoir-faire français"
Engagé auprès d'Arc International dans son plan de sauvegarde, l'Etat « va tout faire pour que l'entreprise ait les moyens de procéder aux investissements nécessaires », a promis François Hollande, mettant l'accent sur des "taux d'intérêt supportables". S'inscrivant en défenseur de l'export français, le Président a lancé à l'assemblée venue nombreuse assister à son allocution que la France « ne peut pas s'enfermer en écoutant certaines chimères vanter cette attitude. Nous avons besoin d'exporter pour faire vivre les savoir-faire français ».
Investissement de 250 millions d'euros sur trois ans
Précédant François Hollande à la tribune, le directeur général du groupe Arc International, Didier Ribel, a rassuré sur la situation de son entreprise : "Désormais le bilan est sain. Nous gagnons des parts de marché et de nouveaux clients. Les volumes de vente ont augmenté de 20% en un an". Il y a quelques semaines, le groupe verrier annonçait bénéficier d'un investissement de 250 millions d'euros sur trois ans émanant d'un consortium comprenant la filiale de la Caisse des Dépôts CDC Capital International, le fonds russe d'investissement direct (RDIF) et le fonds souverain du royaume du Bahreïn (Mumtalakat). Cette somme devrait permettre au groupe d'accroître ses capacités de production en France, sur le site historique d'Arques, et à l'étranger, ainsi que d'améliorer sa compétitivité.
Un nouvel investissement de 250 millions d'€ est prévu et l'entreprise est soutenue dans cette démarche par la @Bpifrance et le #CICE pic.twitter.com/HJvWxbv2j5
— Élysée (@Elysee)
23 novembre 2016
