En décembre 2015, la PME douaisienne DBT avait fait pas mal de bruit dans les milieux économiques et médiatiques en réussissant une levée de 8,5 millions d'euros en bourse. À l'époque, le cours de l'action était fixé à 6,46 euros pour ce fabricant de bornes de recharge électrique, qui réalisait un chiffre d'affaires 2014-2015 de 17,2 millions d'euros, avec une perte de 300.000 euros. Ce dernier est tombé à 10 millions d'euros en 2015-2016, pour 74 salariés. Le résultat net de cet exercice n'a pas encore été communiqué, toutefois, la perte s'élevait à - 1,7 millions d'euros sur le premier semestre. Une baisse qui a fait chuter le cours de l'action : il était de 3,8 euros le 29 septembre 2016. Pour expliquer ce repli, le dirigeant de DBT, Hervé Borgoltz, évoque : « Une année de transition pour le marché, où nous avons enregistré un fort ralentissement de l'activité avec nos grands clients européens qui attendent les évolutions technologiques liées à la nouvelle génération de voitures électriques à batterie de grande capacité ».
Une baisse de chiffre sur les deux activités
Sur cet exercice 2015-2016, les ventes de bornes de recharge et services associés ont représenté 7,2 millions d'euros (contre 12,9 millions d'euros en 2014-2015). Quant à l'activité historique de DBT, à savoir la vente de transformateurs et de mobilier urbain (bornes de contrôle d'accès, de distribution d'énergie), elle a de son côté généré 2,8 millions d'euros de chiffre d'affaires (contre 4,3 en 2014-2014) : « Cette activité a été doublement pénalisée par la baisse des volumes sur le marché des transformateurs électriques professionnels et la mobilisation des équipes de DBT sur l'activité bornes de rechange », explique DBT.
Perspectives 2017
Pour 2017, DBT annonce à la fois « la mise en place de contrats de maintenance générant des revenus et des marges récurrentes » et le lancement d'une nouvelle génération de chargeurs rapides développés par son centre de R&D. Une nouvelle borne qui sera présentée en avant-première lors du prochain mondial de l'automobile, en octobre à Paris, et dont la commercialisation débutera au premier trimestre 2017. « Des discussions sont déjà engagées avec les constructeurs automobiles et les grands clients du groupe DBT afin de préparer au mieux la commercialisation de ces nouveaux produits », annonce la PME. À suivre...
Élodie Soury-Lavergne
BORNES ELECTRIQUES Basée à Douai, la PME DBT a vu son chiffre d'affaires baisser de plus de 40 % sur son exercice 2015-2016 et, par conséquent, le cours de son action chuter.
