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Cozy Air lève 1,5 million d’euros pour piloter la qualité de l’air intérieur
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Cozy Air lève 1,5 million d’euros pour piloter la qualité de l’air intérieur

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La start-up lilloise Cozy Air propose des capteurs connectés et une application pour piloter en direct la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. Surtout déployée dans le tertiaire pour l’instant, sa solution veut gagner le marché résidentiel.

Lamia Mialet et Charles Cornille ont créé Cozy Air à Lille en 2017 — Photo : Cozy Air

Et de deux pour Cozy Air. Après avoir levé 850 000 euros en 2019 auprès de business angels nordistes, la start-up lilloise éditrice d’une application de pilotage de la qualité de l’air intérieur vient de réaliser une deuxième levée de fonds, à hauteur de 1,5 million d’euros. Toujours majoritaires au capital, les fondateurs, Lamia Mialet et Charles Cornille, font cette fois rentrer deux entreprises, la marseillaise Avenir Telecom et la nordiste Queyras.

Ces nouveaux partenaires devraient accompagner Cozy Air dans la réalisation de ses ambitions, en accélérant la commercialisation, en France et à l’international, de son dispositif pour assurer la qualité de l’air intérieur.

Adresser le marché résidentiel

La start-up créée en 2017 commercialise des capteurs connectés qui analysent l’air à l’intérieur des bâtiments pour en déterminer les teneurs en composés organiques volatils, particules fines, dioxyde d’azote et monoxyde de carbone, ainsi que la température, et les taux de CO2 et d’humidité. Ces données sont analysées par les algorithmes de Cozy Air, et traduites en direct sur le tableau de bord des utilisateurs.

La levée de fonds va permettre à la start-up d’accélérer la pénétration de ses marchés. En BtoB d’abord, puisque sa solution est pour le moment déployée dans des immeubles de bureaux. Cozy Air revendique 200 clients, surtout dans le tertiaire, notamment de grands comptes comme Vinci Énergies, Dalkia ou Junia. Mais une offre en BtoBtoC, à destination des promoteurs et gestionnaires d’immeubles résidentiels, est désormais disponible. Une version simplifiée de l’application permet ainsi à l’occupant d’un logement équipé d’un capteur de surveiller la qualité de l’air entre ses murs et de bénéficier de conseils en fonction de ses habitudes et modes de vie.

"Pour le moment, le tertiaire représente 60 % de notre activité, et nous sommes bien avancés sur le marché des collectivités. L’activité vers le résidentiel se développe et nous prévoyons, à terme, de réaliser la moitié de notre chiffre d’affaires en BtoB, et l’autre en BtoBtoC", se projette Lamia Mialet. La start-up, qui a vu ses ventes (non communiquées) multipliées par six ces deux dernières années, ambitionne de réaliser 5 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel d’ici trois ans.

Énergie et santé, deux arguments porteurs

Dans son argumentaire, la start-up peut mettre en avant la réponse à deux préoccupations actuelles majeures : la santé et les économies d’énergie. "Dans le cas d’un immeuble connecté, notre solution peut directement lancer ou suspendre la ventilation en fonction des besoins, ou émettre des recommandations. Nos capteurs détectent les anomalies dans la gestion de l’aération d’un bâtiment. Et quand on sait que la ventilation, c’est 20 à 30 % de la consommation énergétique d’un immeuble, mieux la gérer peut permettre d’importantes économies d’énergie", présente Lamia Mialet.

Paramètre négligé avant le Covid, l’aspect "santé" de la qualité de l’air prend maintenant tout son sens. " Notre capteur présente un voyant qui change de couleur en fonction de la concentration en CO2. Cela permet de savoir directement quand aérer une salle de réunion puisqu’on sait que de trop grandes quantités de CO2 nuisent à la concentration", pointe Lamia Mialet.

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