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Coronavirus : l'agence Orès réinvente sa façon de travailler durant le confinement
Lille # Information-communication

Coronavirus : l'agence Orès réinvente sa façon de travailler durant le confinement

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Durant le confinement lié au Covid-19, l'agence lilloise de communication et marketing Orès adapte sa manière de travailler. Outre le recours au télétravail, elle a mis en place récemment un shooting photo à distance, pour le compte d'un de ses clients.

— Photo : Pixabay

L’agence de communication et marketing Orès (79 salariés, 8 M€ de CA en 2018) fait face à une période compliquée. « Nous sommes en première ligne dans les budgets des annonceurs. La communication et le marketing sont en général les premières dépenses coupées… », explique Thomas Bevilacqua, cofondateur et codirigeant de cette agence lilloise, aux côtés de Nicolas Guittard. Pour le moment, il ne s’agit pas d’annulations mais de gels. « Le nerf de la guerre pour les agences de communication, c’est la trésorerie. Nous avons pu repousser certaines échéances, ce qui va nous permettre de passer cette période », poursuit-il.

La moitié des clients reste en activité

« Nous continuons tout de même à travailler avec certains annonceurs comme Auchan… La moitié de nos marques en portefeuille reste en activité », estime le dirigeant. Si ses équipes commerciales et de production sont moins occupées, les équipes de création restent bien actives. Le tout, en télétravail. « Nous avons d’autres agences à Montréal, Hô-Chi-Minh-Ville et Shanghai. Cette présence en Chine nous a permis d’appréhender cette crise sanitaire bien avant la mise en place du confinement en France. Nous avons donc pris toutes les mesures nécessaires au télétravail deux semaines avant qu’il ne soit instauré. Cela nous a permis d’être opérationnels tout de suite », raconte-t-il.

Un shooting photo à distance

Pour faire face, Orès a réinventé sa façon de travailler. Ne pouvant faire de shooting photo en France, l’agence en a récemment réalisé un, à distance, pour la marque Pimkie. Cette séance photo s’est déroulée dans le studio que possède la start-up à Shanghai. Grâce aux caméras installées sur place, le shooting a été suivi en direct par la collaboratrice de Pimkie, confinée chez elle, en France. La start-up a rendu cette pratique possible en combinant plusieurs outils, comme le logiciel Grand Shooting, développé par une start-up parisienne, l’appli WhatsApp, la plateforme Slack, etc. « Pour la cliente, c’était presque comme si elle était présente sur le plateau. Elle pouvait faire ses modifications en direct, dans l’attitude du mannequin par exemple, mais aussi choisir les photos », explique le dirigeant.

Orès profite également de cette période plus calme pour peaufiner la réponse à cinq appels d’offres, qui pourraient lui permettre une belle reprise à l’issue de cette crise. La start-up réfléchit aussi à l’après. « Nous nous sommes rendu compte que le télétravail fonctionne, en particulier pour la partie création : nos collaborateurs ont gagné en efficacité car ils ont besoin de calme, de réfléchir sans être interrompus », constate Thomas Bevilacqua. Une fois la crise passée, l’agence devrait donc intégrer et charter cette pratique. Selon le dirigeant, la crise devrait également laisser une trace dans la façon de communiquer des annonceurs : « Les marques seront moins dans la communication autour des prix et des promotions que dans le storytelling et la recherche de sens ».

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