Cornilleau veut renforcer ses ventes de tables de ping-pong à l’international
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Cornilleau veut renforcer ses ventes de tables de ping-pong à l’international

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Le fabricant de tables de ping-pong de l’Oise Cornilleau, qui exporte dans 85 pays, a vu son chiffre d’affaires progresser de 40 % pendant la pandémie de Covid. L’entreprise entend maintenir ce niveau, en poursuivant son développement à l’international par l’implantation de filiales commerciales.

Les tables de ping-pong fabriquées par Cornilleau à Bonneuil-les-Eaux, dans l'Oise, sont vendues entre 400 et 2 000 euros — Photo : Lise Verbeke

République tchèque, Pologne, États-Unis… Des dizaines de tables de ping-pong Cornilleau, attendent d’être chargées dans des camions, dans l’entrepôt de Bonneuil-les-Eaux (Oise). Sur le site de 10 000 m2, chaque année, 100 000 tables de ping-pong sont fabriquées et envoyées dans 85 pays différents, ce qui représente 55 % du chiffre d’affaires de l’entreprise de 110 salariés. Une grosse capacité de production, qui permet à Cornilleau de maintenir des coûts de fabrication et de vente compétitifs.

De l’anticipation et une part de chance

La pandémie a profité à l’entreprise. Les particuliers, qui représentent 75 % de ses clients (20 % les collectivités et 5 % les clubs de sport), "se sont rués sur les loisirs extérieurs, et notamment les tables de ping-pong", explique Michel Zany, le président de Cornilleau. En trois ans, le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de 40 % passant de 27,5 à 40 millions d’euros aujourd’hui. Cornilleau, travaillant en priorité avec des fournisseurs français et locaux, a réussi à répondre à la demande rapidement. "Nous avons créé un écosystème fidèle, et nous payons tout de suite les fournisseurs", explique le président. L’investissement dans un robot, qui permet d’automatiser certaines tâches et de réduire la pénibilité, quelques mois avant la pandémie, a aussi permis de tenir les commandes dans des délais courts.

De l’anticipation et peut-être bien une part de chance ont permis à Cornilleau de se maintenir depuis 75 ans. À la fin des années 60, Émile Cornilleau, menuisier-ébéniste artisanal répond exceptionnellement à une commande de tables de ping-pong. Dans le même temps, l’enseigne de menuiserie et aménagement Lapeyre arrive sur le marché, entraînant une baisse de l’activité de Cornilleau. Émile Cornilleau décide alors d’abandonner les fenêtres et les portes et se lance dans le ping-pong, "un pari osé, mais qui était dans la tendance de l’époque, avec l’essor de la société de consommation et des loisirs", détaille Michel Zany. Dans les années 70, ils sont ainsi une vingtaine de fabricants industriels en Europe. Aujourd’hui, ils ne sont plus que trois. "L’entreprise a réussi à créer sa propre marque, et des tables, durables, résistantes à la chaleur et aux intempéries".

Filiale aux États-Unis

En 2019, la PME ouvre une filiale aux États-Unis, "un marché énorme, qui représente aujourd’hui 6 % de notre chiffre d’affaires. Nous souhaitons que ce chiffre monte à 20 %, et pourquoi pas, installer là-bas un petit site de production dans quelques années". En 2023, une autre filiale va s’ouvrir au Royaume-Uni, "un marché qui représente 10 % de notre chiffre d’affaires". Puis, "pourquoi pas l’Allemagne". Le dirigeant souhaite faire les choses "pas à pas. Les prix des matériaux ont augmenté de 20 %, notamment l’acier, sans compter l’énergie. J’ai des stocks mais je préfère rester prudent", assure-t-il. La PME a entamé une diversification en 2019, avec la fabrication de billards d’extérieurs et de trampolines. "Il faut développer les produits, se faire connaître, innover. On se donne 10 ans pour être en capacité d’accélérer ces gammes, et en faire un relais de croissance".

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