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Carambar & Co fait du Nord la base arrière de sa croissance
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Carambar & Co fait du Nord la base arrière de sa croissance

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Carambar & Co (Carambar, Lutti, Krema, Malabar, Poulain, etc.) a achevé fin octobre le déménagement de son usine historique de Marcq-en-Barœul (Nord) vers le site voisin de Bondues. Le confiseur et chocolatier français compte appuyer son développement sur ce site unique, fruit d’un investissement de 12 millions d’euros.

Thierry Gaillard est le PDG de Carambar & Co, depuis la création du groupe en 2017 — Photo : Capture d'écran BFM Grand Lille

Depuis l’été, c’en est fini de l’usine historique de Carambar à Marcq-en-Barœul (Nord). La production a été transférée sur le site de Bondues, situé 8 kilomètres plus loin et devenu l’unique site nordiste du groupe Carambar & Co. Achevé fin octobre, ce déménagement a fait l’objet d’un investissement de 12 millions d’euros. "L’objectif est une plus grande performance, indique Thierry Gaillard, PDG de Carambar & Co, car fabriquer en France est un challenge qui nécessite de moderniser l’outil et d’innover. Nous avons investi au total 40 millions d’euros depuis 2018 pour rapatrier toutes nos productions en France".

Une performance accrue

Basé à Issy-les-Moulineaux (Ile de France), Carambar & Co est un confiseur et chocolatier qui produit quatorze marques (Carambar, Lutti, Krema, Poulain, Malabar, etc.) sur six sites en France, celui de Bondues étant le navire amiral. L’usine nordiste emploie 420 salariés, sur les 1 300 que compte le groupe, qui continue de recruter, "en priorité à Bondues". Ce site produit 22 000 tonnes de bonbons (Carambar, Lutti et Mi-Cho-Ko) par an, avec une capacité de 45 000 tonnes. "Le site de Marcq-en-Barœul présentait trois inconvénients, résume Thierry Gaillard. Il était situé en centre-ville, il était plus petit avec 35 000 m² contre 125 000 m² à Bondues et enfin, il était âgé de 120 ans".

Numéro 2 sur le marché français de la confiserie, avec près de 27 % des parts de marché, Carambar & Co est né en 2017, de la reprise par le fonds d’investissement français Eurazeo d’une dizaine de marques, jusque-là détenues par l’américain Mondelez. "Carambar & Co est né pour redresser ces marques, délaissées par le précédent actionnaire", souligne Thierry Gaillard. Après trois années de démarrage, l’entreprise affichait en 2020 un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros, avec un taux de croissance annuel de 4 à 5 %. "Nous sommes rentables, mais nous n’avons pas encore atteint nos objectifs. Nous voulons poursuivre notre développement à ce rythme, au minimum".

Les axes de croissance

Pour y parvenir, Carambar & Co veut gagner de nouvelles parts de marché en France, mais aussi à l’international avec l’ouverture de nouveaux marchés, comme le Moyen-Orient : "nous ciblons des marchés francophiles, avec une importante consommation de chocolat et de bonbons". Longtemps vendues en grande distribution, les marques bénéficient aussi de nouveaux circuits de distribution, en ligne (Amazon, Veepee…) et dans les grandes surfaces spécialisées comme Action, qui représentent désormais 8 à 10 % des ventes.

Enfin, le groupe mise sur l’innovation. Carambar & Co va élargir ses gammes avec des produits comme des sucettes ou de la pâte à tartiner au Carambar. Les marques s’adaptent aussi aux attentes des consommateurs, avec des produits "plus acceptables d’un point de vue nutritionnel", comme des bonbons bio, sans gélatine, du chocolat au lait végétal ou avec une teneur réduite en sucre, etc. Des évolutions qui seront progressives, car elles augmentent le coût de production et sont menées dans un contexte compliqué, entre la pénurie d’emballages, la hausse des prix du transport, de l’énergie ou de matières premières comme le sucre.

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