Bouygues Bâtiment Nord-Est met l’accent sur la décarbonation. La branche régionale du groupe français de BTP Bouygues Bâtiment, basée à Marcq-en-Barœul (Nord), annonce vouloir transformer ses activités et métiers en ce sens. Les objectifs affichés sont les suivants : 50 % de projets à biodiversité neutre ou positive dès 2025. Puis, à l’horizon 2030 : 30 % de projets bois, - 30 à - 40 % d’émissions de gaz à effet de serre et 50 % de projets en réhabilitation.
Le cap sur la réhabilitation
Cette décarbonation passera notamment par des activités de réhabilitation, d’habitations ou de friches industrielles. Le groupe s’intéresse ainsi aux 15 000 hectares de friches industrielles dans le Grand Est, qui représentent 11 % des friches industrielles en France. "Dans une logique de décarbonation, les friches de ce territoire sont une ressource et la rénovation foncière, un axe de développement majeur", souligne le groupe.
Bouygues Bâtiment Nord-Est porte également la réhabilitation de 2 000 maisons du bassin minier, pour le compte du bailleur nordiste Maisons & Cités, ce qui se traduit par une réfection thermique complète de l’habitat.
Des solutions plus propres en construction neuve
Sur son programme de construction neuve, le groupe teste et déploie des solutions plus propres comme le béton à moindre impact carbone, qui a représenté 42 % de sa consommation en béton de 2022. Le groupe intègre également le bois, les matériaux biosourcés, etc. Il réalise ainsi la nouvelle cité administrative de Lille, un programme de plus de 100 millions d’euros, sur une surface de 38 400 m² avec cinq bâtiments, qui accueilleront plus de 2 000 fonctionnaires dès 2024. Près de 700 tonnes de matériaux biosourcés sont intégrées à cette construction, dont du bois, de la peinture aux algues et des parpaings de chanvre. Le projet comprend aussi 10 000 m² de jardins au sol, de terrasses en gradins et jardins suspendus, représentant 6 biotopes locaux. À chaque nouveau projet, Bouygues Bâtiment Nord-Est déclare travailler sur ces trois axes : "la biodiversité sur le bâti, la limitation de l’artificialisation des sols et la protection des espèces protégées aux côtés d’écologues".
La branche Nord-Est opère sur un territoire qui regroupe trois régions : les Hauts-de-France (hormis l’Oise), le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que deux pays frontaliers : la Belgique et le Luxembourg. En 2022, il a réalisé un chiffre d’affaires de 391 millions d’euros, dont 85 % sous-traités à des entreprises locales. Il emploie 953 collaborateurs (répartis à 50 % sur les Hauts-de-France et 50 % dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté). Il porte par ailleurs un objectif de 1 000 salariés à fin 2023.
