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[BFM/Le JDE] Michel Millares (Gecco) : "Nous pouvons produire 5 000 litres de biodiesel par jour"
Nord # Production et distribution d'énergie # Investissement

[BFM/Le JDE] Michel Millares (Gecco) : "Nous pouvons produire 5 000 litres de biodiesel par jour"

Michel Millares, directeur général de la société nordiste Gecco, qui produit du biocarburant, répond aux questions de Marie Dufour (BFM Grand Lille / Grand Littoral) et d'Elodie Soury-Lavergne (Le Journal des Entreprises, édition Hauts-de-France) dans l'émission "Hauts-de-France Business" du 6 juillet 2021.

— Photo : Capture d'écran BFM Grand Lille / Grand Littoral

À Avelin (Nord), l’entreprise Gecco vient d’inaugurer sa première unité de production de biodiesel à partir d’huile de friture usagée. Fruit d’un investissement d’1,2 million d’euros, elle affiche une capacité de 5 000 litres de biocarburant par jour. "Nous avions jusque-là une unité pilote à Vendeville, qui permettait de produire des lots de 400 litres de biocarburant, mais pas tous les jours", indique Michel Millares, directeur général de Gecco. Cette entreprise de l’économie sociale et solidaire devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires d’un peu plus de 3 millions d’euros, avec une quinzaine de salariés.

Une solution pour les flottes professionnelles

Ce biocarburant est destiné à remplacer le gasoil pour les flottes de véhicules professionnels : collectivités, transporteurs, etc. L’idée est de collecter les huiles usagées de manière locale, pour les revaloriser auprès de ces flottes professionnelles, les seules autorisées à rouler avec 100 % de biocarburant. "Un kilo d’huile usagée donne un litre de biodiesel", précise Michel Millares. Ces huiles sont collectées par Gecco chez des restaurateurs, des industriels de l’agroalimentaire comme McCain et, depuis peu, auprès des particuliers. L’entreprise déploie actuellement des bornes de collecte dans des déchèteries, sur des parkings de commerces, etc.

Gecco a développé, en partenariat avec l’université de Lille, un processus de transformation dont le brevet est en cours de dépôt. Ce biodiesel permet de réduire de 64 % les émissions de particules fines par rapport au gasoil, de 50 % les imbrûlés et enfin, de 20 % les émissions de monoxyde de carbone. Cette solution, "c’est une partie de l’avenir, selon Michel Millares. On ne peut pas répondre à tous les besoins en termes de consommation énergétique avec le biodiesel, qu’il soit produit à partir d’huile de friture ou d’autre chose".

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