Fondée en 2009 par Nathalie Graevenitz et basée à Croix (Nord), l'entreprise Victoria France distribue des bijoux haut de gamme par le biais de la vente directe à domicile. Avant la crise sanitaire du coronavirus, ce canal de distribution était devenu le troisième en France, avec 700 000 emplois et 4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Alors que l’entreprise affichait une croissance annuelle moyenne de 20 %, la pandémie est venue rebattre les cartes. Victoria France a ainsi terminé l’année 2020 avec un chiffre d’affaires d'environ 37 millions d’euros, contre 60,3 millions d’euros en 2019.
Pour faire face, Victoria France a accéléré sa digitalisation et lancé son site e-commerce. « Quand nous avons été confinés, à la mi-mars 2020, notre monde s’est écroulé car notre business model était basé sur la réunion et le contact, commente Nathalie Graevenitz. Nous avons travaillé d'arrache-pied pour digitaliser l'entreprise, ça nous a permis de terminer l’année, de ne pas perdre d’emplois et de maintenir notre business ».
Cette digitalisation forcée a permis aux 8 800 conseillères, qui ont le statut de vendeurs à domicile indépendants (VDI) et sont rémunérées à la commission, de poursuivre leur activité à distance : événements en ligne, vente en réunion à distance, application dédiée, etc. À la sortie de la crise sanitaire, ces nouveaux usages continueront à compléter la vente en présentiel. Nathalie Graevenitz n'a pas renoncé à son ambition d’atteindre, à terme, les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.
