Caroline Poissonnier codirige depuis 2016 le groupe familial Baudelet (130 M€ de CA, 500 collaborateurs) , implanté à Blaringhem (Nord), aux côtés de son frère Jean-Baptiste. Fondé en 1964 par leur grand-père, le groupe collecte, traite et valorise les déchets. Un secteur d’activité qui est en pleine évolution face aux enjeux écologiques, avec des déchets de plus en plus considérés comme des matières premières secondaires. "Notre volonté est de réduire la part de déchets ultimes traités par le groupe Baudelet, c’est-à-dire les déchets que nous enfouissons, indique Caroline Poissonnier.
L’accent est mis sur la valorisation
Le groupe lance donc sur son site principal de Blaringhem un investissement de 84 millions d’euros, qui s’étalera sur dix ans, afin de mieux valoriser les déchets. Ces derniers peuvent être utilisés dans la production d’énergie verte, ou réutilisés en tant que matière première secondaire dans la fabrication de produits. "Il y aura toujours une part de déchets ultimes à l’échelle de notre génération. Le but de Baudelet, c’est d’en enfouir le moins possible et d’aller plus loin dans la valorisation". Le groupe enfouit actuellement près de 450 000 tonnes de déchets, contre 600 000 tonnes à l’origine, soit une réduction de 25 %.
Pour développer de nouvelles solutions de valorisation, Baudelet peut avoir recours à la croissance externe, comme avec le rachat récent de la PME nordiste Embaleo. Le groupe a également lancé un appel à projets auprès de start-up, clos depuis fin mars. Une trentaine de dossiers ont été reçus par le groupe, qui va procéder à une sélection de projets selon quatre axes : la récupération de l’énergie, le traitement chimique des déchets, l’upcycling et le downcycling et enfin, les solutions digitales facilitant la réutilisation des déchets. "Le groupe va accompagner les projets retenus en compétences ou financement", précise Caroline Poissonnier.
