C'est désormais certain, l'avenir de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve se dessinera sans Altifort. Ce dernier avait annoncé le 21 février, à la surprise générale, qu'il n'avait finalement pas les fonds nécessaires à la reprise, mais recherchait une solution alternative.
Altifort n'aura finalement à trouver ni nouveaux financeurs, ni partenaire providentiel. Bruno Lemaire a en effet demandé au groupe franco-belge "de se retirer de tout projet de reprise", avant même la décision du tribunal de grande instance de Strasbourg, qui devait se prononcer le 27 février sur le dossier. A l'issue d'une réunion rassemblant tous les acteurs, le ministre de l'économie a également estimé qu'Altifort avait "trompé les salariés" ainsi que "les élus locaux et l’Etat".
Un mois pour trouver un repreneur
L'Etat se donne un mois pour trouver un nouveau repreneur pour le site d'Ascoval et ses 281 salariés, pour qui la nouvelle est tombée comme "un coup de massue", a confié à RTL Cédric Orban, le PDG d'Ascoval. L'entreprise s'annonce hasardeuse, les candidats ne s'étant déjà pas présentés très nombreux lors de la première ouverture à la reprise, qui s'était prolongée sur plusieurs mois, en un long feuilleton.
Pour autant, le site ne manque pas d'atouts pour séduire un potentiel repreneur, comme le soulignait encore récemment Bart Gruyaert, le dirigeant d'Altifort, au Journal des Entreprises... et comme n'a pas manqué de pointer Xavier Bertrand sur Twitter:
Le gouvernement a fait savoir que des contacts étaient d'ores et déjà noués avec des repreneurs potentiels, pour tenter de remonter un dossier convaincant.