ArcelorMittal vient d’inaugurer sur son site de Dunkerque le projet 3D, un démonstrateur de captage de C02. Ce projet pilote, mené par un consortium comprenant notamment
ArcelorMittal, Axens, IFP Energies nouvelles (IFPEN) et TotalEnergies, pourrait constituer un outil important dans la décarbonation des industries lourdes du dunkerquois d’abord, et d’autres zones industrielles par la suite.
Un procédé innovant
Installé au sein d’une tour de 22 mètres, le dispositif, mis en test pour une durée de 12 à 18 mois, est destiné à traiter les gaz issus de la production d’acier d’ArcelorMittal. Il est censé capter le CO2 en le séparant des autres fumées, en les faisant passer au travers d’un solvant. Un procédé dont la validité doit être prouvée à cette échelle. Dans le cadre de cette étape de démonstration, l’installation captera 0,5 tonne de CO2 par heure, soit plus de 4 000 tonnes par an, précise un communiqué. L’opération représente un investissement de 19,2 millions d’euros, dont 14,7 millions sont financés par l’Union Européenne.
Ce démonstrateur préfigure la construction de la première unité industrielle de ce type sur le site d’ArcelorMittal à Dunkerque, prévue pour une mise en service dès 2025. Cette unité captera environ 125 tonnes de CO2 par heure, soit plus d’un million de tonnes de CO2 par an. En parallèle, est mis sur pied le futur cluster européen Dunkerque-Mer du Nord, qui devrait être capable de capter, conditionner, transporter et stocker 10 millions de tonnes de CO2 par an, à l’horizon 2035. Le CO2 ainsi collecté pourra être recyclé localement dans certains process industriels, ou enfoui dans d’anciens champs gaziers, en mer du Nord.
