Créée en 2012 dans un garage à Seclin (Nord), Akante a changé d’envergure. Cette PME, désormais installée à Wasquehal (Nord), conçoit et commercialise des meubles contemporains haut de gamme et modulaires, avec 28 salariés, pour un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. Fort de cette taille critique, Akante va poursuivre son développement en adoptant une stratégie similaire à celle des grandes marques de l’ameublement. Trois axes sont privilégiés : l’international, qui représente déjà près de 40 % du chiffre d’affaires, une nouvelle approche du réseau de revente et enfin, le lancement sur le marché de la prescription (architectes, hôtels et restaurants, bureaux, etc.).
Accélérer à l’international
"Pour passer de zéro à 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en l’espace de dix ans et sur un marché atone, nous avons été très à l’écoute des besoins clients. Nous nous sommes positionnés sur des meubles haut de gamme qui restent toutefois accessibles", souligne Olivier Vanhaecke, l’un des dirigeants. Parmi les produits phares d’Akante : les tables dotées d’un plateau en céramique (en provenance d’Espagne), avec un prix moyen de 2 000 euros pour une table de repas. L’entreprise opère en B to B to C : ses meubles parviennent aux particuliers grâce à un réseau de 1 500 revendeurs en France et à l’international. Depuis la création d’Akante, le développement est autofinancé, la rentabilité ayant été atteinte dès le deuxième exercice.
Si Akante est parvenu à se tailler une place intéressante sur le marché du meuble contemporain en Europe, et notamment en Allemagne (20 % de l’activité), la PME ne compte pas en rester là. Ses dirigeants fondateurs, Olivier Tocino et Olivier Vanhaecke, ambitionnent à présent de rivaliser avec les plus grandes marques du secteur. Un des incontournables pour y parvenir est de se lancer sur le marché américain. Une filiale va être créée en Caroline du Nord et Akante va participer en octobre au salon High Point sur ce territoire, afin de constituer son réseau de revendeurs. "Cette destination pourrait représenter 20 % de l’activité d’ici quatre à cinq ans, estime Olivier Vanhaecke. À terme, nous sommes appelés à faire 60 % du chiffre d’affaires à l’export".
De nouvelles modalités de vente
Les dirigeants estiment que le réseau de revendeurs actuel est suffisant. "L’augmenter, c’est prendre le risque de retrouver nos produits dans plusieurs magasins d’une même zone commerciale". Akante a donc opté pour une autre approche : le renforcement des points de vente les plus dynamiques. Cela passera par l’installation de corners, comme le font les grandes marques du secteur. Il s’agira d’un espace allant de 35 à 80 m², dédié à Akante au sein du magasin revendeur, avec une mise en scène de produits, une borne numérique donnant accès à l’ensemble du catalogue, etc. Cinq corners sont déjà en place, dont un en Belgique. "L’objectif est d’en ouvrir une trentaine cette année".
Enfin, Akante veut percer deux nouveaux marchés. D’une part, celui des prescripteurs, que sont les architectes d’intérieur : "il y a encore des verrous à faire sauter pour qu’ils aient notre marque en tête". D’autre part, l’entreprise va se lancer dans les produits d’extérieur, notamment les tables. "Notre plateau en céramique résiste aux conditions extérieures. Il nous faudra remplacer les pieds en acier par de l’aluminium pour avoir un produit adapté."
