Cette fois, ils arrivent vraiment. Les entreprises pourront officiellement souscrire pour 12,2 milliards d’euros de "prêts participatifs Relance" (PPR), à partir de la semaine du 3 mai. En attendant, elles peuvent déjà se renseigner sur ce produit auprès de leurs banques habituelles. Cette première enveloppe provient d’une levée de fonds de 11 milliards d’euros, qui sera bouclée le 29 avril, auprès de 18 compagnies d’assurances et de la Caisse des dépôts. Une seconde suivra en juin, complétée, d’ici là, par le lancement d’obligations subordonnées. Ces deux mécanismes de quasi-fonds propres doivent permettre d’injecter 20 milliards d’euros dans 10 000 à 20 000 PME et ETI d’ici juin 2022. Le ministère de l’Économie espère à présent qu’elles se saisiront de ce dispositif, présenté comme "hors norme" et "inédit" en Europe. Et fait valoir les avantages de ces PPR : un moyen de financement "rapide" et long (8 ans, dont 4 ans de différé), à coût attractif (2 fois moins cher, assure Bercy, grâce à une garantie partielle de l’État), censé donner "du temps, du confort et de la visibilité" aux entreprises éligibles. Le tout sans modification de l’actionnariat ou de la gouvernance, ni valorisation préalable, insiste le gouvernement.
