Démarrage timide pour le rééchelonnement des prêts garantis par l’État. Lancée en début d’année, la procédure n’a représenté que 5 % des dossiers traités par la Médiation du crédit au premier trimestre, soit une trentaine de requêtes au total. Ce flop s’explique surtout par le calendrier, pour le ministère de l’Économie. Il s’attend à une accélération d’ici juin, puisque c’est sur cette période qu’arrivera à échéance le différé de remboursement d’une majorité de PGE. D’ailleurs, "en une semaine, le nombre de demandes éligibles a été multiplié par 3", assurait Bercy le 13 avril. En attendant, la Médiation du crédit reste, elle, sollicitée : elle s’est penchée sur 645 dossiers entre janvier et mars. Un volume bien moindre qu’il y a un an (-61,4 %), mais qui baisse peu depuis l’été dernier. Ce service de la Banque de France revendique avoir "conforté" plus de 200 entreprises et 2 285 emplois et être intervenu sur 128,3 M€ de crédits. Pourtant, son taux de réussite, à 35 %, continue de fondre (-3,5 points par rapport à 2021). Autre fait notable : la part croissante des PME de moins de 50 salariés (16 % des dossiers, +4 points en un an). Des entreprises également en première ligne des défaillances.
