L’inflation continue à dicter sa loi sur l’économie française. La hausse des prix devrait s’établir à +5 % en moyenne sur l’année (après +5,2 % en 2022), selon l’Insee. Le reflux, constaté au printemps, devrait en effet reprendre à l’automne, mais sur un rythme moins rapide, pour atteindre +4,2 % en décembre sur un an (contre +4,8 % en août). La faute au rebond de l’énergie et au maintien de l’alimentation à un niveau élevé (+0,1 % par mois encore attendu). Pour autant, "le ralentissement des prix, en amont comme en aval est susceptible d’apporter un peu d’air" aux consommateurs et aux entreprises. La croissance devrait ainsi rester sauve, pour atteindre +0,9 % en 2023. Un chiffre, certes, revu à la hausse de 0,3 point, mais seulement du fait des résultats inattendus du printemps (+0,5 %), plutôt que de ceux espérés en fin d’année (+0,1 % au troisième trimestre, puis +0,2 %). D’ailleurs, l’institut s’inquiète désormais pour l’investissement, pénalisé par les taux d’intérêt élevés. Et prévient que, si les difficultés d’offre et d’approvisionnement se sont globalement allégées, ce sont dorénavant des problèmes de demande et de débouchés qui guettent les usines françaises.